La France en deuil
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NON à la suppression du latin et du grec dans les collèges !
Victoire, chantent en chœur les naïfs ! La ministre nous a entendus, c'est le retour aux fondamentaux: lecture, écriture, orthographe, calcul mental..... C'est être bien naïf d'imaginer que les "pédagogistes", ces fossoyeurs de l'Education Nationale, qui se lovent dans le giron du ministère, aient baissé pavillon ! La ficelle est si grosse que la dictée hebdomadaire, honnie de tous les potaches, devient même quotidienne ! Attendons l'application de cette réforme... Attendons de voir comment la jeune génération d'enseignants, qui n'a pas été nourrie au sain breuvage des humanités, interprétera cette réforme. Dans un quotidien régional, un responsable syndical criait déjà "au loup"! "La réforme ? Du baratin ! La seule vraie réforme est de donner davantage de moyens, de créer des postes, de diminuer le nombre d'élèves dans les classes". La Marseillaise des enseignants, entonnée depuis des lustres et des lustres. Le budget de l'Education Nationale ne cesse d'augmenter, parallèlement, les élèves savent de moins en moins lire, écrire, compter ! Quid du redoublement ? Quid du passage en 6ème ? La frontière entre l'école élémentaire et le collège est supprimée, c'est le Schengen imaginé par les "pédagogistes" : les CM (1 et 2) forment avec la 6ème un bloc commun; ce qui n'est pas acquis au CM le serait en 6ème ! Quid de la notation, de l'émulation, de l'encouragement à l'effort, du mérite? Quid de l'enseignement du latin et du grec ? La menace est si criante que la licence de lettres classiques et le CAPES correspondant sont supprimés ! Voici la bonne nouvelle venue de Bercy, qui se tait mais jubile: "l'enseignement des lettres classiques a un coût, tordons lui ...le cou ! Laissons ces illuminés chanter, avec Brel, leur rosa, rosae, rosarum, le combat cessera de lui-même, faute de combattants".
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Bravo, M.Jean-Michel Blanquer !
Si je demeure prudent sur l'action jacobine du Président-Jupitérien, j'applaudis à l'action du Ministre de l'Education Nationale... dans l'espoir que ses dispositions soient réellement suivies d'effet. Et pourquoi ne le seraient-elles pas devant l'évidence des mesures prises et attendues par la majorité des enseignants ?
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