Persuadé 
que, seul, un retour aux fondamentaux d’une république démocratique parlementaire peut sortir la France de l’ornière pré-révolutionnaire dans laquelle elle s’est enfoncée, nous avons préconisé l’élection d’une Assemblée Constituante, seule habilitée à réviser une Constitution sexagénaire, inadaptée au monde moderne et à un électorat devenu adulte. Nous avons, dans le billet précédent, stipulé un redécoupage des circonscriptions électorales qui permettent une diminution du nombre de députés, un découpage désormais fixe qui interdit toute modification pré-électorale afin de placer tel ou tel candidat en position favorable. Nous proposons à la suite de cet article, les modalités électives du député.
Le choix du candidat et, une fois élu, l’absentéisme sont les deux maux qui gangrènent l’Assemblée Nationale. La première mesure est interne aux partis politiques qui se doivent de dissoudre leur Commission ad hoc, seule habilitée à désigner le candidat autorisé à se présenter. C’est la suppression des « parachutages » de candidats totalement étrangers à la circonscription. Il faut redonner le pouvoir aux militants locaux qui connaissent mieux que quiconque les problèmes de leur circonscription et celui ou celle d’entre eux capable de les représenter efficacement. Six mois (ou plus) avant la consultation électorale les candidats et candidates présentent en interne leur programme de députation. Seuls les adhérents (depuis plus d’un an) et à jour de leur cotisation sont habilités à prendre part au vote. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue, un second tour est organisé et le candidat est désigné à la majorité relative. Cette disposition est prise pour interdire certaines pratiques pernicieuses qui consistent pour un candidat à quelque responsabilité qui soit, de faire adhérer un nombre important « d’amis » qui, par leurs voix, faussent le scrutin. Plusieurs scandales ont été naguère dénoncés d’électeurs fantômes tous domiciliés à la même adresse…une chambre de bonne, quand ce n’était pas un garage ! Nous nous souvenons de certains maires de métropole qui, à la veille d’une élection interne, offraient une adhésion à l’ensemble de leur personnel municipal en acquittant leurs cotisations, au demeurant très faibles. C’est contre ces pratiques frauduleuses qui ont perverti les partis politiques – au point d’en écarter les citoyens responsables – qu’il faut lutter dans l’espoir de redonner aux partis cette part d’honnêteté et de crédibilité qu’ils ont perdue dans l’opinion publique.
Quoi qu’il en soit, non au « parachutage », oui à un candidat issu du terreau électif, élu par les adhérents dans la plus totale transparence.
A suivre, l’absentéisme