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Johnny d'Ormesson

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    Deux "héros nationaux" viennent de s'éteindre, la France s'apprête à leur rendre un hommage national, bien que cet hommage semble - au départ - devoir être disproportionné, le rockeur l'emportant sur l'académicien. L'un représentant la France d'en haut, le second la France d'en-bas. Loin de moi le désir de polémiquer. Il y a dans tout décès, quel qu'il soit, un devoir de respect pour la mémoire du défunt et de compassion pour ses proches.
    Toutefois, je me dois de relativiser ces deux événements qui masquent d'autres actualités douloureuses qui seront de fait minorés.

      De Jean Bruno Wladimir François-de-Paule Lefèvre d'Ormesson, alias Jean d'Ormesson et pour les fans, Jean d'O, je n'ai lu qu'un roman - (mea culpa),  qui m' a laissé sur une impression de lecture agréable, de plaisir de lire, mais dont j'ai oublié et le titre et le contenu, signe de ce que ce contenu ne m'a pas enrichi de pensées profondes. Je vais réparer cette négligence et j'ai commandé à mère Noëlle Au Plaisir de Dieu dont les journalistes affirment que c'est son œuvre maîtresse. Je  connais surtout, l'écrivain-académicien, à travers l'émission de Bernard Pivot, Apostrophe, dont il était un pilier et je reconnais qu'il était agréable d'entendre sa voix fluette, "charmeuse, dilettante, spirituelle". Nul doute que l'académicien mérite un hommage appuyé qui, malheureusement, risque d'être gommé par son antidote: le rocker.

      Jean-Philippe, Léo Smet alias Johnny Hallyday, né à Paris de parents belges qui ne l'auront pas élevé mais confié à une tante paternelle appartenant à un milieu de mannequins-baladins, je ne l'ai pas plus fréquenté que Jean d'Ormesson. S'il m'arrive de fredonner quelques unes de ses premières chansons des années 60, la vraie chanson (à mon humble niveau) est poétique, c'est celle des  chanteurs-auteurs-compositeurs, tels Brassens, Beart, Brel et quelques autres. Johnny (allons-y pour la familiarité) c'est une voix, comme celle d'un autre rocker (Eddy Mitchell), ou celle plus nuancée, plus romantique d'un Yves Montant. Ses thuriféraires m'apprennent que l'on aurait fait chanter à Johnny un millier de textes dont il n'aurait pas écrit un seul mot. Peut-être. Au moins n'aura-t-il pas eu l'outrecuidance de poser sa candidature à l'Académie française comme l'aurait fait en son temps, dit-on, Maurice Chevalier, mais comme l'a fait à juste raison Jean d'Ormesson !

   Paix à leurs cendres, compassion à leurs proches, et laissons le temps (impitoyable) faire son œuvre.

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Je viens de prendre connaissance des informations du matin (7h.30) sur France info:

Sur 10 billets, 7 sont consacrés à Johnny Hallyday, dont une réunion à l'Elysée pour organiser une cérémonie d'hommage, pas un seul billet consacré à Jean d'Ormesson !

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