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Présidentielles 10

Le curé, le père, le prof ... la litanie risque d'être longue !pythecos-12.jpg

Oui, et c'est la raison pour laquelle j'ai décidé d'y mettre fin.
Ce que j'ai brossé, bien trop superficiellement, ne sont que des
exemples......

... qui, dans le langage du café du Commerce se traduisent par l'expression " Tout fout l'camp". Et les exemples ne manquent pas : la déconstruction des services (Poste suppression des agences, distribution du courrier), cabinets médicaux (désertification dans l'espace rural, attente de plusieurs mois pour avoir accès à un spécialiste), disparition des commerces de proximité et de l'artisanat dans les communes rurales et dans le centre des villes, regroupements scolaires et transports fatigants pour les enfants, sans compter les emplois précaires et un taux de chômage jamais atteint quand ce n'est pas pour les quinquagénaires l'impossibilité de retrouver un emploi, etc. etc.
             Dans un langage plus relevé, on dira que le XXème siècle - auquel l'élection présidentielle vient de mettre fin- a été un siècle de profondes mutations, dont le maître mot est déconstruction, et l'exemple flagrant:  la bombe atomique sur Hiroshima et sur Nagasaki. Le sacré au profit du matérialisme. Le sens donné à une vie ? Consommer ! Et pour consommer, comme tout s'achète: l'argent... le "fric"... et pour se le procurer, qu'importe la manière (le ministre Ferrant s'est fait offrir - très légalement (!) un immeuble par la Mutuelle qu'il préside !). Il y a pire dans ce domaine de l'argent "sale", les trafics obscurs, les mafias, les drogues. Cet argent sale pollue tout, à commencer par les fonctions politiques qui attirent naïvement les ambitieux qui pensent faire fortune ! Et pour consommer quoi ? Des spectacles infantilisants qui font la une des émissions télévisées, des bavardages limités à quelques lignes sur les réseaux dits sociaux et qui se veulent des réflexions profondes alors qu'elles ne brassent (pour la plupart) que du vain, du vide. L'essentiel est de se projeter sur l'écran, le "progrès" des portables est de pouvoir se photographier soi-même : les selfies (miroir, miroir, suis-je la plus belle ? ) et quand l'occasion se présente, en compagnie d'une "personnalité" qui va faire gonfler l' "ego", l'essentiel étant de "paraître" et non d"être". L'individu badigeonné de vanité. Car cette autre explosion est bien celle de la famille. La famille qui se désagrège en individus indépendants les uns des autres. (Dans l'exemple  d'incivilités que j'ai pris dans une note précédente, les 13 logements détruits étaient occupés par des personnes seules ou des familles mono-parentales - ce qui a facilité le relogement comme l'affirme cyniquement le journaliste). L'individualisme - chacun pour soi -  la négation même de notre idéal républicain: liberté, égalité, fraternité.

         Fadaise que ce discours moralisant. Discours d'un vieillard désabusé ! D'un vieillard qui porte des œillères et ne veut pas voir les côtés positifs: ces jeunes pleins d'enthousiasme,  ces jeunes et ces moins jeunes qui animent des associations caritatives, nationales ou internationales, etc. Précisément, répond le vieillard désabusé, s'il y a des resto du cœur et des animateurs qui se dépensent bénévolement c'est bien que dans notre société de civilisation dite avancée, il y a des gens qui, s'ils n'en meurent pas, souffrent de la faim ! S'il y a des associations et des militants qui se dépensent sans compter pour trouver un abri, c'est qu'il y a des sans-abris qui n'ont que les bancs publics, les trottoirs pour se reposer et des cartons pour se protéger du froid, etc Mais le vieillard ne fait là qu'un constat, il n'est pas défaitiste, il croit à l'évolution et au progrès, il sait qu'il y a parmi les jeunes des forces vives, ce sont elles qui auront à cœur de prendre en mains les ruines du XXème siècle et de "bâtir un monde nouveau", après l'effondrement, les reconstructions comme l'Histoire, au cours de son évolution,  l'a toujours montré.

        Précisément, à quel siècle pouvez-vous rapprocher le XXème siècle ?

         Sans hésiter au XVIème siècle. Comme je l'ai précisé dans un article précédent, les progrès techniques ont permis de découvrir la planète Terre (au XXème siècle, le cosmos), à l'imprimerie correspond l'informatique et un développement sans précédent des connaissances, et le tout sur un fond de guerres de religion et de conflits dynastiques, etc.

        Selon votre théorie de "révolutions" séculaires, la lecture du XVIIème siècle devrait   laisser présager ce que sera le XXIème siècle.

        Oui et non, car si l'histoire apparaît comme un éternel recommencement, j'ai précisé que cette "révolution" était soumise à une évolution et que, si  deux siècles comparés ont des points semblables,  ils ne sont pas identiques.
          Nous pouvons toutefois craindre les effets: après le désordre le retour à l'ordre et sur le plan politique l'ordre = monarchie absolue avec comme exécutants une main de fer (Richelieu), une main de velours (Mazarin) et un roi "Soleil" (Louis XIV). Déjà des journalistes associent Macron à... Jupiter !

        Quant à la société, d'un côté les Princes se déchirant entre eux et de l'autre  le "peuple" en la personne d'un bûcheron:
         .                   "....................................il songe à son malheur.
                              Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?
                              En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
                              Point de pain quelquefois, et jamais de repos.
                              Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
                              Le créancier et la corvée
                              Lui font d'un malheureux la peinture achevée. 
                                                                             
La Fontaine  (Fables, I,16)
Telle était la supplique que La Fontaine adressait au roi au XVIIème siècle. Espérons qu'au XXIème siècle les syndicats, mutatis mutandis, ne soient pas astreints à une telle supplique !

 

                                                              à suivre: le coup d'Etat.

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