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Législatives 11

Bien que le second tour n'ait pas eu lieu, que vous inspirent les pythecos-6.jpgrésultats du 1er tour ?

        Hélas, la confirmation de mes analyses.


        Le mot clé du XXème siècle aura été : déconstruction.
       On vient d'assister à la déconstruction des partis traditionnels de gouvernement, quelle que soit l' appellation, ils représentent la gauche et la droite. Un coucou (le mot est de Bernard Debré) a été introduit dans le nid hollandiste par Attali, au nom de la Finance internationale. Le dit coucou (Macron) a viré un certain nombre d'empêcheurs de tourner en rond (Ayrault, Duflot, Montebourg) puis s'est glissé dans le costume de Sapin et, auréolé du titre de ministre, s'est attaqué à la tête, Valls d'abord et le président Hollande en personne... et tous ces virés (cocus) ont clamé haut et fort qu'ils s'étaient retirés d'eux-mêmes "dans l'intérêt général". Et ce malheureux concierge Cambadélis, regarde hébété, son nid ...vide. Et, après le 2nd tour, il est probable que ce vide soit abyssal.
        Quand au parti de droite - que tous les prédicateurs annonçaient comme étant la relève, au nom de l'alternance, il s'est autodétruit par autosuffisance et bêtise. Diable ! En l'an 12 les socialistes les avaient ridiculisés en inventant des "primaires" (hautement démocratiques); eh bien ! on allait voir ce qu'on allait voir, plus démocratiques, tu meurs. Après avoir écrit le scénario, le Parti Républicain et son petit frère Udi ont confié la mise en scène à leurs bons amis journalistes télévisuels trop heureux de les voir se soumettre à leur baguette orchestrale. Et le rideau s'est levé. Et les candidats, droits dans leur box, tous potentiellement pendant trois heures d'audience, Présidents de la République, de se mordre, de s'entredéchirer, leur costume d'apparat lacéré et les chairs sanguinolentes, chantant d'une voix cassée (modèle-Gainsbourg): je t'aime (moi non plus)! Néanmoins, côté positif - auquel on reconnaît bien là leur conviction libérale -  les votants devront signer une charte de bonne conduite (moralité oblige mais  que personne ne lira), et surtout...verser 2 euros, ce qui constituera un joli pactole... dont on ne saura pas trop ce qu'il deviendra ni, depuis, ce qu'il est devenu. Le rideau baissé le P.R venait de se scinder définitivement en trois bataillons: à la droite de la droite, les Sarkozistes, à la gauche de la droite, les Juppéistes, au centre de la droite, les Fillonistes et courant de l'un à l'autre les petits Lagardistes ne sachant plus s'ils avaient encore un statut d'acteurs ou, plus simplement,  un statut d'utilités. C'était le remake d'Alesia: Les Fillonistes assiégés sur leur oppidum par les journalistes macronistes (c'est une autre histoire sur laquelle je reviendrai), criant "au secours" et d'un côté les Sarkozistes, de l'autre les Juppéistes, s'écriant "tenez bon on arrive" mais restant hypocritement l'arme aux pieds ! Et ce pauvre Fillon dut se rendre tête basse, honte bue, aux pieds de César-Macron. Aujourd'hui il attend d'être jugé et peut-être d'être égorgé comme le fut le roi déchu des Arvennes .
        Et cette faillite des partis dits de gouvernement marque la fin d'une république oligarchique et le retour aux années 58-68: une république monarchique si toutefois cet oxymore a un sens. Ne dites pas Macron président Soleil, mais Macron, président jupitérien, l'expression serait de Macron lui-même !

         Vous dénigrer l'élection du Président Macron, il a pourtant été élu démocratiquement. Il s'agit de votre part d'un mouvement d'humeur.

         Déception, certainement, car j'ai attendu et j'attendrai vainement l'avènement d'une république démocratique et, comme sœur Anne, mon attente aura été et demeurera vaine.

          Vous ne pouvez pas nier  "le raz de marée", le "tsunami" électoral....en faveur de Macron
           Non, je ne le vois pas ! Les Français inscrits sont 47 571 350. Le parti République en marche  (qui n'est encore qu'un parti fictif, en attente d'un congrès fondateur) a obtenu 6 390 797 voix, soit 13,43 % du corps électoral. Sur 100 Français réunis sur une tribune il n'y en aurait pas 14 pour lever le bras en faveur de Macron. La leçon de ce scrutin est bien le constat que sur les 100 Français réunis sur ladite tribune, 53 sont restés assis, ont refusé de participer. C'est là qu'est le tsunami ! Et sur les 47 qui se sont levés, 33 ont refusé, soit au total 86 Français qui se sont montrés ou indifférents ou hostiles à Macron. Cette désaffection du Corps électoral confirme cet autre mot qui caractérise le XXème siècle et que j'ai dénoncé: l'individualisme, lié au matérialisme et à la société de consommation. Que ce soit les hédonistes qui - par un beau temps estival, n'allaient pas gâcher leur dimanche, ou les grincheux et les désabusés: "pour quoi faire ? Tous inutiles et pourris"

               J'insiste ! Aucune voix ne s'est élevée pour dénoncer quelque trucage dans les urnes ! Les 400 (et probablement plus) macronistes seront légalement élus...

                Sans nul doute. Mais, il n'en demeure pas moins qu'avec 30% des voix le parti macroniste obtiendra plus de 70 % des sièges à l'Assemblée et que je suis en bon droit de penser que le scrutin majoritaire à deux tours et par circonscription, une disposition héritée du gaullisme, est pernicieux et dangereux. Certes, tous les Présidents qui se sont succédé ont programmé la révision de cette loi électorale, mais, (à l'exception je crois de Mitterrand sous une forme superficielle), aucun d'eux n'a tenu son engagement, trop heureux de conserver un système qui leur assure une large majorité, et il est à craindre que, malgré son engagement, Macron en fasse autant. Le danger à craindre est celui  d'une Assemblée de godillots, le doigt sur la couture du pantalon  (ou de la jupette), de peur de ne pas obtenir l'investiture suivante, aux pieds non pas d'un Président étoilé, mais d'un Président-Jupitérien !
   Toutefois, loin de moi de penser que tout le mal vient du code électoral ! Les responsabilités sont nombreuses depuis celles des médias, des partis politiques, des élus eux-mêmes, et des citoyens électeurs mais ceci est une autre ...histoire comme l'écrivait le Kipling de mon enfance, une histoire à laquelle je n'ai pas l'intention de me dérober.

                                                                                                      (à suivre)
    Après la déconstruction, demain: le Coup d'Etat.

       

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