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Migrations -Islamisme - Laïcité

   pythecos-14.jpg     Pythecos, souffrant, a dû être hospitalisé -  il est aujourd'hui condamné à un repos forcé - il ne pourra pas, à son grand regret, rédiger la troisième partie du triptyque consacrée aux mouvements migratoires, au danger de  l'islamisation et à le seule réponse possible: le respect d'une stricte laïcité.
       Toutefois, il indiquera sous la forme de petits § - sans souci d'organisation logique - ses idées majeures, laissant à ses fidèles lecteurs le soin - et à leur gré - de reconstituer  l'ossature d'un raisonnement, qui aura l'avantage d'être...le leur !
        Pythecos vous remercie chaleureusement de votre attentive fidélité.

        Postulat: Toute personne (réfugiée politique, migrante économique) demandant l'asile en France et la nationalité française, avec tous les avantages sociaux et économiques qu'elle confère, s'engage à : 
            - apprendre et parler la langue française;
            - renoncer aux lois de son pays d'origine;
            - adopter les lois du pays d'adoption, en particulier le respect de la laïcité.

        A contrario, un migrant ayant obtenu la nationalité française et ne respectant pas ces contraintes, se verrait déchu de la nationalité française et perdrait illico tous ses droits sociaux et économiques; en cas de rébellion, il se verrait refouler dans son pays d'origine.
   - Ex: un traminot refusant de conduire sa rame sous prétexte qu'elle était occupée précédemment par une femme, se verrait immédiatement licencié;
     - Interdiction faite aux entreprises de favoriser la pratique de la religion musulmane pendant les heures de travail en offrant des tapis de prières et des salles dédiées;
     - Interdiction aux jeunes femmes de porter le voile dans un endroit publique,  en particulier dans un établissement scolaire : école, collège, lycée, ( y compris ) université. etc.
         Remarque: ces contraintes ne concernent pas les étrangers, résidant en France à titre temporaire (tourisme- visite familiale, etc.) qui, par définition ne bénéficient d'aucun avantage social et économique.
           Problème: que faire des migrants qui arrivent chaque jour sans visa ? Il est évident qu'il faut les accueillir le plus humainement possible dans des camps de transit décents (on sait faire); mais il faut accélérer le processus accordant l'asile, même si ce processus est accordé provisoirement. Il est évident qu'une femme arrivant avec des enfants, ayant fui les zones à risques (Mali/Niger/Tchad) où sévit les criminels du Boco Haram, ayant réussi "sa" traversée alors que bien d'autres ont péri dans cette Méditerranée devenue cimetière marin, peut-être acceptée rapidement et orientée soit vers des éléments familiaux, si elle en a, soit vers des compatriotes déjà intégrés.
    A contrario, si des Sénégalais se présentent alors que l'on sait que pendant la traversée, ils ont jeté par-dessus bord des Soudanais sous le prétexte qu'ils étaient chrétiens - après vérification  des témoignages - il est évident que ce sont d'abord des criminels, qu'ils doivent être immédiatement refoulés, non sans les avoir au préalable "fichés" (et les fiches partagées au plan européen) afin qu'ils n'essaient pas,  par d'autres voies,  de tenter une nouvelle introduction.


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        Le "vivre ensemble":  communautarisme  et  confessionnalisme.
   Ces deux termes méritent une approche sémantique. Ils ont été fort bien décrits par l'iranienne  Chahdortt Djavann  dans son plaidoyer éblouissant: Que pense Allah de l'Europe ? (éd.Gallimard, NRF,2004, 55pp, 5,50 €). Le communautarisme regroupe, au sein de la société, des individus partageant une même identité le plus souvent culturelle; c'est à tort que l'on attribue ce qualificatif à des regroupement cultuels il faut alors parler de confessionnalisme. Ce communautarisme est encore bien vivant en France-même, issu des provinces excentrées et rattachées depuis une temps plus ou moins lointain: Bretons, Alsaciens, Basques, Corses,etc.... Les Bretons en sont peut-être l'exemple le plus éclairant, ils aiment faire partager leur musique, défiler dans des manifestations folkloriques,  les femmes sortent à l'occasion leurs bonnets de dentelles, chacun d'eux caractérisant une région particulière; ils ont popularisé leur goût culinaire et leur attachement aux crêperies, etc. A Paris même, certains "bistrots" sont le lieu de rassemblement des Bretons, mais aussi des Auvergnats, des Ch'timi, des Berrichons, etc. Le communautarisme peut être sportif, on voit fleurir dans certaines villes des communautés autour de certains clubs, particulièrement de football: Paris-St.Germain, Olympique de Marseille, de Lyon, etc. Il est tout aussi évident que par communautarisme se réunissent des extra-nationaux: Portugais, Espagnols, Italiens, Polonais, etc. Que peut-on reprocher à ce communautarisme ? De partager leurs racines et le goût du vivre ensemble?
       Où le bât blesse ? C'est quand ces regroupements sont cultuels, quel que soit le culte, mais surtout islamique, car ce dernier est incompatible avec l'idéal républicain et laïque. (On peut être catho et laïque, réformé et laïque, bouddhiste et laïque, musulman et laïque, etc...mais on ne peut pas être islamiste et laïque ! ). Je cite l'auteure précitée (pp. 42 et seq.) :

     " Le confessionnalisme, c'est une conception  prosélyte, totalitaire et impérialiste de la religion.
Le confessionnalisme islamiste ne se soucie pas plus particulièrement des communautés turques, algériennes ou autres (encore qu'il puisse éventuellement trouver un relais dans un type d'organisation communautariste), il entend unir les musulmans indépendamment de leurs origines nationales et pénétrer les structures de l'Etat et de la société où il essaie de s'implanter. Sa stratégie n'est pas une stratégie de repli communautariste, mais une stratégie de pénétration et, en quelque sorte, de colonisation. L'école, les universités, les municipalités, les médias sont à ses yeux des objectifs intermédiaires pour accroître son pouvoir d'influence dans les pays européens.
     (...)
       "Ce n'est pas le sort des femmes et des hommes musulmans qui compte pour les islamistes, mais seulement l'avenir de l'islam. Ils essaient de créer ou espèrent créer la "nation musulmane" en Europe; une nation qui relèvera de l'islam et sur laquelle les islamistes auront un contrôle idéologique." Sur ce point précis nous renvoyons au discours d'Erdogan à Strasbourg le 6 octobre 2015, au cours duquel il encourage ses concitoyens à s'intégrer davantage (dans les rouages de l'Etat) "Vous êtes des Turcs d'Europe, imposez-vous comme tels".
      Et pour les incrédules citons encore l'interview d'Hassan II (11 mai 2008): " A partir du moment où on est musulman, on ne peut pas être laïque, car le droit musulman nous colle à la peau tant sur le droit public que le droit privé, qu'on le veuille ou non."

        "...qu'on le veuille ou non (!)" l'islamisation est en marche ! Elle s'appuie sur la misère humaine (les pauvres, les exclus, les "déshérités"), le chômage, la "ghettoïsation" des banlieues et de certains quartiers au cœur-même des villes, l'écroulement des valeurs morales de la civilisation occidentale, et, pour les récalcitrants, c'est la menace, la violence !

        Contre cette islamisation en marche, ce n'est certes pas d'adapter - comme le préconisent certains - la laïcité à l'islam mais d'opposer à cet islam une laïcité authentique et sans faille.
                                                                  


 
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      Diachronie et synchronie. Le XXème siècle - à l'instar du XVIème siècle - aura été un laboratoire de révolutions permanentes. L'une d'entre elles est la linguistique. Elle va condamner l'Histoire littéraire, au profit d'une étude scientifique de la langue. Ex: les élèves ne vont plus aborder l'étude des grands textes littéraires (jugés...ennuyeux et sans intérêt !) mais vont s'emparer d'un micro et relever les conversations sur un marché afin d'étudier les niveaux de langue. Priorité est donnée au langage parlé, à l'argot, voire au verlan. La communication est au cœur des études dites littéraires. Cette pédagogie est appliquée aux langues vivantes : Shakespeare ? Certes pas ! Mais.... comment retenir une chambre d'hôtel, choisir un menu au restaurant, etc. Deux anecdotes me reviennent à l'esprit
   - Une interview sur France inter, un instituteur interrogé sur Balzac: "ouais..ouais... c'est pas mal, mais c'est chiant, faudrait supprimer toutes les descriptions".(...à remarquer le niveau de langue pour un enseignant!)
  - Un entretien téléphonique avec le regretté René Pomeau, académicien, spécialiste des Lumières et plus particulièrement de Voltaire, directeur de la Revue d'Histoire Littéraire de la France, qui me confiait au soir de sa vie qu'il ne comprenait plus rien à l'enseignement du français dans les lycées.
     La linguistique méprise la diachronie et valorise la synchronie. Ce n'est pas qu'une attitude littéraire, c'est un engagement philosophique (l'individualisation) et politique. C'est le mépris du passé, de l'Histoire et le désintérêt de l'avenir. Seul compte le jour d' hui. L'image accompagne cette révolution- cf.: la BD, élevée au rang de 9ème art, supplante la littérature (5ème art);  - la pub : le poids des mots le choc des photos; - la vogue des selfies ! etc.  Nous nous éloignons de plus en plus du domaine de la réflexion au profit de l'instantanéité et de la consommation. C'est la condamnation de la méritocratie au profit d'une médiocratie niveleuse et pseudo égalisatrice. Toutes les réformettes qui se succèdent à l'Education Nationale vont dans ce sens.
     Or, loin de moi la condamnation de la linguistique ! Je commençais toujours l'étude d'un texte (souvent en occultant le nom de l'auteur) par son articulation logique, l'étude sémantique, la recherche des tropes, etc. Mais je concluais que cette étude avait bien peu d'intérêt si elle n'était pas  replacée dans le contexte de l'auteur et de son œuvre, et, cette étape franchie, je ne manquais pas de montrer son intérêt, également très secondaire, si on ne  replaçait pas cette étude, à son tour, dans le contexte d'une époque - la nécessité de tenter de comprendre pourquoi l'auteur avait été amené à conduire sa pensée, etc... Ainsi, avec modestie, j'essayais de dresser une évolution de la pensée qui permettait de mieux comprendre le présent et d'appréhender l'avenir, du moins l'avenir immédiat.
     Synchronie et diachronie ne sont pas antinomiques mais complémentaires.
     L'étude qui nous préoccupe ne peut pas se résumer à des flashes, à des "arrêts sur images", à des pseudos-commentaires de quelques lignes sur les réseaux sociaux ! Elle ne peut être que diachronique. Deux exemples :
      - la disparition du Boeing  777de la Malaysia Air Lines dans l'océan Indien, dans la nuit du 7 au 8 mars 2014,  est inséparable de l'attaque du 11 septembre 2001 sur les tours jumelles du World Trade Center de New-York;
      - les récents actes de terrorisme à Paris et à Bruxelles sont inséparables des actes terroristes commis en Algérie dans les années 50.
     Toute réflexion sur les problèmes qui nous préoccupent ne peut disjoindre  les faits dans leur sécheresse (synchronie) et leur évolution (diachronie). Du moins, telle est notre pensée.

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          Le peuplement de la France est pluriel. Il l' a toujours été. La France s'est construite par strates migratoires successives, chacune de ces strates enrichissant ou appauvrissant la culture existante. C'est l'ensemble de ces strates qui constituent l'ossature de l'Histoire de France dans ses aspects multiples: culturel, cultuel, social, politique, etc. La diversité, par assimilations successives, fait sa richesse. Par assimilation. Car - quand - et par malheur - la "barbarie" l'a emporté sur l'assimilation ( barbaroï, en grec, signifie les étrangers, ceux qui vivent au dehors des frontières - c'est parce que ces barbares ont eu une conduite qui serait qualifiée aujourd'hui de terroriste, que le terme a pris le sens de cruel),   quand - donc - ce mouvement migratoire en est venue à détruire l'équilibre existant, le pays a régressé de plusieurs siècles. Il en fut ainsi quand les Germains, pour des motifs démographiques et économiques en vinrent à envahir l'Empire romain, qui pendant plusieurs siècles n'avait connu aucun conflit guerrier: la célèbre pax romana. Le magnifique réseau routier ne fut plus entretenu, les échanges, et pas seulement commerciaux, en souffrirent, les villes qui s'étalaient, luxueuses, durent se recroqueviller entre des murailles et devinrent insalubres,etc. Il fallut plusieurs siècles (près d'un millénaire), le Moyen Age,  avant que la culture ne renaisse et c'est à juste raison que notre XVIème siècle est appelé Renaissance. Il est évident que ce parallélisme existe avec la tentative des Islamistes de détruire la civilisation occidentale, ce qu'ils prétendent ouvertement ou secrètement (la taqiya) pour la remplacer par un ordre théocratique musulman. (Etablir un rapport entre la tentative du Shah d'Iran Pahlevi d'imposer la civilisation occidentale et la contre-révolution islamiste de l'imam Khomeini - inversement la tentative des islamistes de renverser le régime marxiste en Algérie, leur triomphe électoral et le coup d'Etat militaire (environ 300 000 morts parmi lesquels les moines de Tibérine).

      
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          Inégalité des cultures. Tout en les respectant, il serait faux, utopique, de considérer que  toutes les cultures se valent. Elles sont des marqueurs temporels d'une civilisation. Notre civilisation, dite occidentale, a connu sa période théocratique avec ses excès, ses injustices, (inquisition, guerres de religion, etc.). Cette période recouvre notre Moyen Âge et la période de transition qui a suivi (les Temps Modernes). Notre civilisation (loin d'être parfaite !) a progressé, s'est affinée (Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, abolition de l'esclavage, de la peine de mort, etc.). Le Droit coranique, que les Islamistes veulent nous imposer (cf. l'Arabie Saoudite), nous ramènerait plusieurs siècles en arrière ! Le Droit coranique c'est la charia. La charia, c'est la peine de mort pour toute personne qui ne veut pas se convertir à l'Islam, et quelle peine de mort ? la lapidation (cf. les déclaration de l'Imam Hani Ramadan, directeur du centre islamique de Genève: la lapidation est une mesure légitime car "il s'agit d'une injonction divine", elle constitue "une punition, mais aussi une forme de purification" , il n'est pas question que "de femmes adultères", dans l'absolu cette peine s'applique "aussi bien aux hommes qu'aux femmes"); lapidation donc, mais aussi décapitation, pendaison, crucifixion (entrevue lors d'une vidéo cachée dans une ville irakienne), voire bûcher - nous pensons à ce malheureux aviateur jordanien brulé vif dans une cage en fer. C'est le retour à l'inégalité homme/femme:
    "les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de celles-ci (...) Les femmes vertueuses sont obéissantes et soumises  (...)  Vous réprimanderez celles dont vous avez à craindre la désobéissance (...) Vous les battrez." Coran sourate IV verset 38, éd. de Bonnot, trad.Albin de Biberstein Kazimirski.
Les femmes sont interdites dans les hôpitaux, les écoles,etc. (cf. le régime des talibans en Afghanistan). C'est le retour aux mutilations et nous pensons en particulier à l'infibulation; en France on dénombre plus de 53 000 femmes excisées ! Pour les Islamistes, il n'y a pas de moyen terme, la laïcité est considérée comme diabolique - cf. cette vidéo, largement diffusée, montrant l'imam de Brest traitant de porcs et de singes ses élèves qui  sont musiciens ou font du sport: tous condamnés à l'Enfer ! (Lors de son intervention télévisée, interrogé sur l'existence de cette école coranique, le Président Hollande a affirmé qu'elle était fermée et l'imam expulsé, ce qui est doublement faux,  puisque non seulement cette école n'est pas fermée mais elle entreprend des travaux d'agrandissement; quant à l'imam salafiste, non seulement il n'a pas été expulsé, mais  il poursuit son enseignement dévastateur. Manuel Valls annonçait que, sur les 2131 mosquées existantes (source: ministère de l'Intérieur 2012), (sans compter les lieux de culte - non déclarés et pour cause )
   une centaine de mosquées salafistes seraient fermées,  une seule l'a été  (Lagny). L'ensemble de ces déclarations rassurent le citoyen lambda, mais elles le trompent et pendant ce temps la situation se dégrade). 
       Certes, et nous l'avons signalé, l'islamisme est condamné, il est voué à l'échec, mais combien de temps sera-t-il nécessaire pour le juguler ? La menace - au moins temporelle - existe et ne peut pas faire l'objet d'aucun amateurisme. Les Islamistes ont déclaré la guerre à notre civilisation occidentale. Rester l'arme au pied est une attitude coupable. Quant aux compromissions de certains politiciens, n'hésitant pas à fermer les yeux pour des raisons électoralistes, elles contribuent à décrédibiliser l'ensemble de la classe politique et en particulier l'exécutif. L'actualité montre à quel point nous nous enfonçons peu à peu dans une situation anarchique, voire insurrectionnelle. 
 
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               Définitions et importance de l'Islam dans le monde... et en France. L'Islam désigne la religion, prêchée par Mahomet (Mohammed) et fondée sur le Coran. Le Coran est aux Musulmans ce que l'Ancien Testament est aux Juifs et le Nouveau Testament aux Chrétiens. Jusqu'au XVIIème siècle, la religion était dite "Mahométane", par évolution linguistique, mahométane est devenue "musulmane". L'Islam diffère des deux autres religions du Livre dans le fait qu'elle n'a pas de clergé; la notion de clercs et de laïcs n'existe pas; il n' y a pas de hiérarchie avec, au sommet de la pyramide, un Pape. Le Coran donne lieu à des interprétations multiples , d'où l'existence de trois courants principaux: le sunnisme, le chiisme, le soufisme auxquels s'ajoutent des courants de moindre importance; toutefois ces courants sont également divisés en "écoles de pensée", ainsi, le sunnisme comprend quatre "écoles": chafiisme, hanafisme, hanbalisme, malékisme et ces écoles donnent lieu à des mouvements divers: salafisme, atharisme, acharisme, maturidisme, ahbach, Frères musulmans, Tablighi Jammat ! Le chiisme comprend trois écoles de pensée et au moins quinze mouvements, etc. C'est dire que le Coran donne lieu à de multiples interprétations, que l'on pourrait assimiler, selon l'expression, à une "auberge espagnole" : chaque courant, chaque école, chaque mouvement imposant sa propre interprétation!. Le mouvement qui inspire Daech, serait le salafisme que nous désignons improprement par islamisme, il serait plus exact de le qualifier par sa méthode d'action le djihadisme, en d'autres termes: la guerre sainte.
          Quantifier la population musulmane est difficile, tant elle est mouvante et croissante. Nous nous basons sur l'étude américaine The world's Muslims parue en 2012 mais dont les enquêtes remontaient en partie en 2008. Ainsi, en France, les Musulmans représenteraient 7,5 % de la population pour un nombre global de 4 710 000; or des statistiques récentes tendent à prouver que ce pourcentage atteindrait les 10 %. Boualem Sansal retient dans son Gouverner au nom d'Allah, publié en 2013, une population globale de 1 milliard 572 millions, l'enquête précitée retient  1 milliard 619 millions, mais on sait que cette enquête est déjà dépassée. Quoi qu'il en soit l'Islam serait, sinon la première religion dans le monde, en passe de la devenir. Parallèlement, en France -"fille aînée de l'Eglise"- la pratique religieuse chrétienne s'effondre (un enfant sur 3 seulement est baptisé)... qu'en sera-t-il dans 30 ans ?... Le matérialisme ambiant offrira-t-il une réponse à l'angoisse existentielle ?
         L'Islam s'est répandu à partir de son pays d'origine, l'Arabie saoudite, et occupe ses terres historiques articulées autour de l'Egypte, le Maghreb à l'ouest le Machrek à l'est. Il serait faux de penser que tous les Arabes sont musulmans: il existe une minorité de chrétiens au Moyen Orient, ou, du moins, il existait, car ces communautés tendent à disparaître sous les persécutions du pseudo Etat Islamique ( Daesh): 20à 40% au Liban, 10 à 15 % en Egypte, 10 % en Syrie, 3 % en Irak. Et il serait faux de penser que tous les Musulmans sont arabes, ces derniers ne représentent que 20 à 25 % de la population musulmane, loin derrière l'Asie du sud-est (Indonésie, Malaisie). Le fait marquant est son expansion, particulièrement sensible en Afrique. Si on dénombre 130 millions de Musulmans en Afrique du Nord, l'Afrique sud-saharienne en comprend 190 millions. La première couronne est islamisée: Sénégal (95%), Gambie (95%), Mali (92%), Niger (98%), Djibouti (97%), Somalie (98%), seuls l'Ethiopie (33%), et le Tchad à un moindre degré (55%) résistent encore. La deuxième couronne offre déjà des taux importants, qui traduisent l'expansion vers la zone équatoriale:  Benin (89%), Guinée (84%), Sierra Leone (72%), Burkina Fasso (65%),etc. Quant à l'Europe des Balkans, elle est déjà fortement islamisée: Kosovo: 91% - Albanie: 82% - Bosnie-Herzégovine: 70% - Macédoine 35% - Montenegro: 19%.
             Cette expansion renforce l'aveuglement fanatique des djihadistes qui rêvent d'étendre l' Oumma (= la communauté islamique) à l'ensemble de la planète. Boualem Sensal (op.cit.p.51) est sans ambiguïté: "L'islamisme est aujourd'hui une réalité installée dans le monde. Il a su le faire discrètement (...) sous couvert de l'islam que peu à peu il a transformé en un discours idéologique dont la finalité est le contrôle de la société et la prise de pouvoir.(...) Les attentats, les prises d'otages, les attaques contre les minorités, les violences contre les femmes en particulier (...) l'état de violence endémique dans plusieurs pays musulmans (...) ainsi que la jonction des réseaux islamistes jihadistes avec les réseaux mafieux (narcotrafiquants) font l'actualité d'un bout à l'autre de la planète depuis une trentaine d'années et bloquent le monde dans un état de tension insupportable aux plans sécuritaires, social et psychologique."

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          Nous sommes en guerre, nous ne cessons de le marteler, néanmoins nous sommes contraints d'y revenir car nous ne rencontrons autour de nous qu'indifférence, au mieux, du scepticisme. Où est cette guerre ? Point de chars sur les routes ! Point d'avions dans le ciel ! Les vacances scolaires viennent de se terminer, les autoroutes ont fait le plein, les recettes ont été bonnes. Des militaires, oui, sur quelques points stratégiques, gares, aérodromes; un "état d'urgence" décrié par nombre de citoyens qui s'insurgent sur la  limitation des droits individuels, en particulier les gauchistes... Vade retro alarmistes, déclinistes, droitistes (extrêmes), fachos et nous en passons (cf. l'accueil reçu par Finkielkraut Place de la République par les "Nuit debout"). Bien sûr il y a eu les attentats, mais la faute à qui ? Si le gouvernement ne se mêlait pas d'aller bombarder en Syrie et ailleurs, les Islamistes nous laisseraient tranquilles ! (Il faut à ce niveau une certaine dose d'inconscience, du moins de méconnaissance !). Pourtant le Président Hollande l'a dit, Valls le martèle aussi et le roi de Jordanie n'a pas hésité à qualifier le conflit de troisième guerre mondiale. Cette 3ème guerre mondiale oppose les djihadistes à la civilisation occidentale européenne et à ses colonies nord-américaines, africaines, elle enflamme tout le Moyen-Orient , l'Asie centrale et l'Asie du Sud-Est et l'incendie menace de s'étendre au reste du monde.

        Aucune guerre n'est semblable à la précédente. Prenons exemple sur celles du XXème siècle.  14-18 a été une guerre de tranchées. La nullité de l'Etat-major et des politiciens sans imagination des années 30 se sont préparés à une nouvelle guerre de tranchées (!) et ont imaginé une ligne Maginot qui n'aura servi à rien. C'est pourtant à un Français, le général Doumenc, que l'on doit l'initiative d'une guerre de blindés, ce que le colonel de Gaulle reprendra à son compte dans l'Armée de métier (1932), vainement, il faut le souligner - mais pas pour le général allemand Heinz Guderian, dont les panzers déferleront sur la Belgique et les Ardennes en 1940. Cette 2nde guerre mondiale a constamment évolué, aux chars ont succédé une guerre maritime, puis aérienne et s'est terminée par une guerre nucléaire. Aujourd'hui nous opposons à Daesh des chars, des avions, y compris des manœuvres d'intimidation maritimes qui ne sont que gesticulations. Les conflits ouverts en Afghanistan, en Irak, en Libye (entre autres) montrent l'échec total des "Occidentaux", aussi puissamment armés que sont les Russes et les Etats-Uniens. Et nous perpétuons les mêmes erreurs car cette 3ème guerre mondiale est une guerre civile, révolutionnaire, psychologique:
     -civile, car les protagonistes (à quelques exceptions près) ne sont pas des militaires, dits "de carrière", mais des civils, lesquels civils ne s'attaquent pas à des militaires mais à d'autres civils;
     -révolutionnaire, les Irakiens se battent contre des Irakiens, les Syriens contre des Syriens, etc... ce sont des Français qui sont à l'origine des massacres de Charlie Hebdo, du Bataclan, etc.;
    -psychologique, car il s'agit de terroriser la population afin de la rendre soumise, de l'anesthésier.
      Ces trois caractéristiques ont pour finalité de permettre aux Islamistes d'investir les différents leviers politiques d'un Etat, puis, pensent-ils, de remplacer le Droit républicain par le Droit islamique : la charia;  ce qui est effectif dans les zones contrôlées par Daesh.

         Cette 3ème guerre mondiale a pris naissance le 29 novembre 1947 par le partage de la Palestine en deux Etats distincts: la Palestine et Israël. Le lendemain même, commençait la guerre civile israélo-palestinienne... elle n'est pas éteinte, 69 ans après... elle s'est transmise peu à peu comme un cancer, au Machrek, en Egypte, au Maghreb et plus précisément en Algérie en 1954. Citons, mais la liste n'est pas exhaustive: 1956: Suez - 1958-1991: Ethiopie -  1958/ 1975-76: Liban - 1947/65/71: Pakistan - 1970: Malaisie - 1974: Chypre - 1975-2002 : Timor - 1979 (conflit en cours): Afghanistan - 1980-88: Irak-Iran - 1992-95: Bosnie, épuration ethnique - 1994-96- 99: Tchétchénie... ce ne sont là que quelques-uns des conflits que nous avons retenus pour leur caractère religieux sous-jacents... arrêtons-nous au 11 septembre 2001: attentats aux Etats-Unis. Depuis cette date, en 15 ans, le djihadisme s'est étendu à l'ensemble des continents, on dénombre à ce jour 28 146 attaques terroristes ! Mais à l'heure où je consignais ce nombre, j'apprenais que deux attentats venaient d'être perpétrés à Jérusalem et à Bagdad (une centaine de morts) et le lendemain, triste dimanche, 500 migrants se seraient noyés en Méditerranée. Pour ne pas provoquer de panique, les médias n'en parlent même plus, sinon 2 ou 3 lignes dans les faits divers! Et ce silence est coupable car il anesthésie la vigilance: la chronologie des attaques à Paris (stade de France, Bataclan...) montre à quel point les forces de police et de gendarmerie ont été prises au dépourvu. Au nom du "vivre ensemble", du "communautarisme", d'une "laïcité désuète, qu'il faudrait adapter à l'Islam" (sic) (en réalité pour des raisons bassement politiciennes) on abandonne certains quartiers aux islamistes, ces quartiers devenant des zones de non-droit, sinon celui des islamistes: cf. le n° 993 de Marianne (22 avril) - Au cœur de Paris, une enclave salafiste. De tels témoignages sont nombreux et "Partout les démocraties sont fragilisées" (autre article dans le même n°), après quoi, que par angélisme ou paresse intellectuelle, certains croient encore à l'innocuité des mosquées et des imams salafistes-djihadistes, des écoles coraniques, des lycées sans contrôle de l'Etat qui se multiplient...  il n' y a pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre et leur réveil sera douloureux.

                                                                 Conclusion (provisoire)

       Dans ce conflit qui oppose les djihadistes à la civilisation occidentale, il convient - d'abord - de ne pas paniquer. C'est avant tout un conflit religieux interne  qui oppose des musulmans à d'autres musulmans, grossièrement - des chiites à des sunnites. Ce conflit n'est religieux que pour motiver une jeunesse musulmane en quête de valeurs, dans un monde qui lui apparaît hostile et sans avenir. Les véritables causes sont - comme toujours - d'ordre politique et économique: s'emparer du pouvoir pour s'enrichir. Le conflit algérien est là pour nous le rappeler: une "révolution" s'appuyant sur une motivation religieuse, en réalité une révolution marxiste militaire de type cubain, encouragée par les deux grandes puissances de l'époque, URSS et USA, et soutenue par les gauchistes métropolitains "porteurs de valises" et une opinion française anesthésiée par les médias. Au final, une dictature militaire, foulant aux pieds les principes républicains, enrichissant une classe dominante et laissant le reste du pays dans une misère sociale totale au bord d'une ruine économique et des regrets, y compris parmi les acteurs de ladite révolution, ex: Ferrat Abbas, Ahmed ( aujourd'hui décédés mais qui ont dénoncé, avant de mourir, l'erreur qui avait été la leur!) et pour les anciens qui ont connu la présence française, les regrets unanimes du bon vieux temps !
       Notre but n'a pas été de vouloir hurler avec les loups arabophobes, islamophobes, mais d'éveiller les consciences, de ne pas renouveler les erreurs des années 50: l'indifférence d'une opinion anesthésiée et le choix - pour se débarrasser du problème - de le confier à une homme (qui pourrait être une femme) providentiel, au mépris de toute démocratie ! Ne pas oublier que de Gaulle avait un profond pour la démocratie (au point que certains ont pu croire qu'il allait rétablir la monarchie !) qu'il avait le plus profond mépris pour les partis politiques, à commencer par le sien, et pour les instances internationales - l'ONU étant qualifiée de " machin" !
        Les démocraties occidentales triompheront de cette tentative de subordination islamiste, mais à quel prix ? Comment ne pas faire un rapport avec la seconde guerre mondiale: la montée en puissance d'Hitler, arguant, "Mein Kampf" en main, la supériorité de la race aryenne et les Islamistes, Coran en main, prêchant la supériorité de l'Islam sur les Infidèles et prônant l' Oumma, un gouvernement mondial imposant le Droit musulman, la charia ? Je ne connais pas suffisamment "les dessous" de cette seconde guerre mondiale mais je crois savoir que les Islamistes entretenaient des rapports étroits avec Hitler; la Turquie, son principal allié, était bien musulmane. Hitler a échoué, les Djihadistes échoueront, mais à quel prix ? Certes, il n'y aura pas un conflit international  de type traditionnel, mais nous avons tout à craindre d'émeutes internes soulevées dans certaines communes suburbaines ou certains quartiers des métropoles, devenus des zones de non-droit, laissées aux mains des djihadistes. Et nous avons tout à craindre de la faiblesse des politiciens,  plus orientés et motivés par leur réélection que par ce climat insurrectionnel, laissant se développer les écoles  et les lycées coraniques, financés par des pays étrangers, d'où sans aucun contrôle de l'Etat.
        Certes, tous les musulmans ne sont pas des islamistes, mais il ne faudrait surtout pas sous-estimer la taqiya, ce que l'on appelait en 40, la 5ème colonne ! Toutes nos institutions sont aujourd'hui ouvertes aux musulmans - et c'est démocratiquement normal - mais combien de ces fonctionnaires d'Etat sont des taupes ? Nous avons tout à craindre d'une police et d'une gendarmerie qui, au dire même de certains de leurs chefs, manquent de vigilance (le Bataclan en a été un exemple flagrant).
          Le but que nous avons poursuivi dans cette série d'articles a été d'éveiller les consciences, nous allons la clore (tout en se réservant la possibilité de la ré-ouvrir, le cas échéant, et en conservant une chronique de réponses éventuelles à nos correspondants). Nous allons la clore car le djihadisme n'est qu'un épiphénomène qui s'éteindra de lui-même et d'autres problèmes encore plus prégnants menacent notre avenir, celui de l'humanité tout entière.

                                                             BIBLIOGRAPHIE
         (pour tous ceux qui veulent approfondir leurs connaissances sue ce dossier particulier)

le Coran, éd. de Bonnot, 1993, 517 pp. 51,22 €
Chahdortt Djavann, Que pense Allah de l'Europe ? NRF, Gallimard,2004, 55pp. 5,5 €
Régis Debray,un mythe contemporain,le dialogue des civilisations,
                                                                                                        
CNRS,2007,4€
Hamid Zanaz, L'Islamisme, vrai visage de l'islam, éd de Paris, 2012,79 pp. 9 €
Boualem Sansal, Gouverner au nom d'Allah, NRF, Gallimard, 2013,156 pp. 12,5 €
Malika Sorel-Sutter Décomposition française, Fayard, 2015, 310 pp.18 €
Lydia Guirous, Je suis Marianne, Grasset, 2015, 198 pp. 17€
Régis Debray et al. la Laïcité au quotidien,Gallimard, folio n°6093,2015, 154pp. 7,10  €
Gilles Kepel et al. Terreur dans l'hexagone, Gallimard,
2015,330 pp. 21€
Jacques Sapir, Souveraineté, Démocratie, Laïcité, Michalon, 2016, 326 pp. 19 €
Bertrand Soubelet, Tout ce qu'il ne faut pas dire, Plon, 2016, 232 pp. 14 €
Ivan Rioufol, La Guerre civile qui vient, éd PGDR, 2016, 202 pp. 19 €
 
                                                

Commentaires

  • prompt rétablissement Pythécos, et prenez votre temps pour vous reposer, mais en espérant vous relire vite...........

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