Votre démonstration semble pertinente, à la condition, comme vous le soulignez, de prendre en compte une certaine continuité, le siècle nouveau puisant sa source dans une évolution sous-jacente du siècle précédent (les précurseurs) et se poursuivant le siècle suivant en s'affaiblissant de plus en plus avant de disparaître (les conservateurs). Avez-vous une explication qui justifierait ce rythme séculaire ?
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PRESIDENTIELLE 3
En 1415, en 1515, les Français étaient-ils conscients que s'ouvrait devant eux une ère nouvelle ?
Probablement pas, pas plus qu'ils en seraient conscients en 1610, 1715, 1815,1918.
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Présidentielles (II)
Vous avez évoqué 1415 Azincourt, comme étant un tournant sociétal de l'évolution de le France, je suppose que vous allez évoquer 1515, Marignan !
Certainement pas ! Encore un mythe ! Et quand nous allons évoquer les mythes de Vercingétorix à de Gaulle... la relation risque d'être longue ! Cette date, magnifiée par l'historien Lavisse, dans les manuels scolaires, pour galvaniser l'amour de la patrie après la défaite cuisante de la guerre de 70, n'a pas lieu d'inspirer notre admiration. Marignan, une victoire certes, mais plus de 16 000 cadavres sur le terrain... une boucherie ! Et victoire éphémère puisqu'elle fut suivie de Pavie, une défaite tout aussi retentissante puisque le roi de France, François 1er, y fut fait prisonnier. Non 1515, c'est le 1er janvier, la mort du roi Louis XII et l'avènement de François 1er, sacré roi le 25 à Reims.