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LAÏCITE

Notre Constitution, celle de la Vème République a fêté ses 60 ans, le 28 septembre 2018. Elle entre en sénescence, il est temps, grand temps de lui donner une seconde jeunesse. La première mesure que nous proposons serait de compléter la devise de la République, « Liberté, Egalité, Fraternité » en luilaïcité,macron,liberté de conscience,laïcisme ajoutant le concept de « Laïcité ».

Ce concept est absent du préambule : « (…) les institutions (…) fondées sur l’idéal commun de liberté, d’égalité, de fraternité » ; il apparaît toutefois  dans l’article premier : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Ce sont là des attributs fort contestables. « Indivisible » ? Quand de Gaulle, sitôt cette Constitution promulguée, retranche 4 départements pour les livrer sans garantie, sans compensation, entre les mains d’un quarteron de dictateurs militaires marxistes ! « Démocratique » ? Quand le Parlement est dépossédé de son pouvoir législatif au profit d’un exécutif qui impose le dictat de la « pensée unique » et dévalorise la démocratie au nom d’un oxymore : celui d’une république… monarchiste ! « Sociale » ? Quand le fossé entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser, lâchant dans la rue les « gilets-jaunes » dont certains, certificats en mains, affichent leur précarité et n’obtiennent en retour du chef de l’Etat que mépris - quand ce ne sont pas des insultes et des mensonges. (Mensonges, oui, quand le Président affirme devant un gilet jaune qu’il n’est pas né « avec une cuillère (en or) dans la bouche » Ce n’est pas un tort d’être né dans une famille aisée, ni même d’être pudique sur ses origines familiales, c’en est un de laisser penser le contraire).

Associé à ces trois termes : indivisible, démocratique, sociale, le sens que revêt le mot laïcité est forcément flou. D’autant plus qu’il a longtemps été assimilé à « laïcisme ». Un concept créé par et pour les « hussards de la République » afin de lutter, dans chaque village, contre le « curé » et tenter d’éradiquer la religion chrétienne qui était depuis près de deux millénaires le ciment de la société française. D’où la nécessité de définir avec précision le concept de laïcité.

La laïcité va bien au-delà du principe politique de la séparation entre la (hier) les (aujourd’hui) religions - et l’Etat. Elle est la garantie de la liberté de conscience, elle permet à toute personne de choisir, ou non, une religion, une pratique philosophique, l’agnosticisme, voire l’athéisme ou d’ignorer l’une ou l’autre de ces options. Si la laïcité préconise de ne pas manifester son propre choix dans l’espace public, c’est à la fois par souci d’égalité et de fraternité. Egalité, par respect pour autrui, ne pas permettre à certaines pratiques d’influer sur la conscience d’autrui, ex : le porte à porte de certaines sectes évangéliques,  les dictats comportementaux islamiques, etc. - fraternité qui, une fois les différences occultées, permet le « vivre ensemble ». Ainsi revivifié, fortifié, nettement défini, la laïcité (au nom de la loi) reprendrait tout son sens et éviterait bien des désordres conflictuels.

 

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