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NICE - St Etienne du ROUVRAY

pythecos-12.jpgAprès une longue interruption pour des raisons médicales, je ne pensais pas devoir revenir sur le terrorisme islamique.
Hélas, l'actualité nous impose un devoir de témoignage et de clarification: les Français semblent découvrir le terrorisme, alors que celui-ci est né en Algérie et n'a depuis jamais cessé.

         Lors de son homélie, la sœur du père Hamel révéla que son frère avait été le seul rescapé d'une attaque terroriste dans le sud de l'Algérie. Tragique destin, 60 ans après... les terroristes achevaient leur œuvre !   L'unique rescapé était à son tour égorgé !      
    Mais qui se souvient de la guerre d'Algérie ? Les combattants d'hier sont aujourd'hui octogénaires et un grand nombre d'entre eux ont disparu comme autant de témoins perdus. Demeurent les politiques et les historiens, qui n'ont pas connu cette période et qui s'appuient sur une falsification des évènements. Car -  comme souvent, sinon comme toujours -  l'Histoire immédiate a été instrumentalisée par les politiques et il faudra attendre un siècle, ou plus, pour que la vérité "sorte (enfin) du puits". Nous assistons aujourd'hui a une réécriture de la Révolution française, en partie démythifiée, ce qui ne signifie pas que les éléments positifs soient gommés, bien au contraire, ils en sortent renforcés quand on ne nie plus les noirceurs de l'époque, comme les exécutions sommaires : la décapitation systématique et accélérée, grâce à l'invention machiavélique du sieur Guillotin qui n'a rien à envier aux égorgeurs de Daech, ou le génocide vendéen soigneusement ignoré dans les manuels scolaires, qui rappelle le génocide actuel des communautés d'Orient ! Notons également les nombreuses "biographies" qui remplacent les "hagiographies"(laudatives) d'hier. Or, voici des décennies que je dénonce ces mensonges. Le terrorisme, né en Algérie, n'a fait que prospérer, il est maintenant au cœur de la métropole, et certains Français ont encore bien du mal à l'admettre.

      Ainsi, aujourd'hui, les Français semblent découvrir le terrorisme ! Faut-il rappeler qu'entre 1955 et 1962 il y eut en Algérie 5000 enlèvements, 1200 civils et 100 000 harkis tous  massacrés avec une extrême sauvagerie difficilement traduisibles, auxquels il faut ajouter 1800 disparus probablement exécutés dans les mêmes conditions. Même si ces nombres demeurent approximatifs, le bilan est extrêmement lourd. Faut-il rappeler qu'après la signature des pseudo accords d'Evian, ces accords ont été violés par le FLN, que 239 soldats ont été faits prisonniers et... ne sont jamais revenus, pas plus que sont revenus les 1580 civils ( certaines femmes envoyées dans les bordels avant d'être exécutées à leur tour) ! Pendant toute cette période le terrorisme faisait rage en Algérie, les bombes, placées parfois par de jeunes enfants,  sautaient dans les bars d'Alger. Et ce terrorisme a perduré, nos pensées vont aux moines de Tibérine et récemment à cet alpiniste dont le nom m'échappe. A noter que ce terrorisme ne s'appliquait pas exclusivement aux Algériens de souche européenne mais aux Musulmans entre eux: les combats entre  Frontistes et  Messalistes furent sans pitié, jusqu'au triomphe des Frontistes...  et cette remarque demeure pérenne ! Au Yemen, en Irak, en Syrie (etc.) ce sont - d'abord -  des musulmans qui s'entretuent ! Ce qui prouve que cette guerre "psychologique" est aussi une guerre civile.
          Tels ont été les événements en Algérie. Quels ont été - à cette époque -  les réactions des Français de métropole ? On peut les répartir en deux catégories. La première, agissante, est celle des gauchistes, alors marxisants, voire maoïstes. C'est l'époque où le mot même d' "intellectuel" (trop à droite) cède le pas à l' "intelligentsia" plus conforme au modèle soviétique ! Les gauchistes soutiennent les rebelles. Quant aux victimes du terrorisme, qu'en pensent-ils ? Ce sont les conséquences du "colonialisme": les colons ont fait suer le burnous, ils en récoltent le fruit ! Or, c'est encore là, une falsification de l'histoire: il suffit de remplacer les mot "colonisation" par "colonialisme" et les colons deviennent vite des nazis, des fascistes ! Si le colonialisme est condamnable, la colonisation fut un bienfait pour l'Algérie, comme le fut la colonisation de la Gaule par les Romains, et la fameuse "pax romana" qui vit les Gaulois cesser leurs querelles intestines et bénéficier d'un essor économique et culturel. L'objet n'est pas ici de disserter sur la colonisation de l'Algérie mais de constater que les gauchistes présentaient tous les Algériens d'origine européenne comme des "gros colons" alors que ceux-ci étaient très minoritaires (et moins nombreux que les grands propriétaires arabes !) et représentaient un % inférieur aux grands propriétaires de la métropole ! L'ensemble de la communauté européenne était des gens fort modestes au niveau de vie inférieur à celui de la métropole. Mais qu'importe, le terrorisme n'était que la conséquence du colonialisme, tant pis pour les victimes, et à ces gauchistes se joignaient les "chrétiens progressistes", le message des uns et des autres largement relayé par la plus grande partie des médias de l'époque.
    Le second clan, majoritaire, était représenté par les gaullistes militants et le reste de la population, anesthésiée par le développement économique d'après guerre (c'est le début des 30 glorieuses). Par veulerie le plus souvent, la guerre d'Algérie ne les préoccupait pas, ceux dont les enfants ou les maris étaient mobilisés souhaitaient (on les comprend) la fin de cette guerre et se déchargeaient sur de Gaulle: pas question d'égratigner le mythe du "libérateur de la patrie" (encore une falsification de l'histoire). Le terrorisme en Algérie, "regrettable", mais "l'Algérie n'est pas la France" ... de Gaulle va accorder l'indépendance, "on sera bien débarrassé", les colons ? Ils ont mangé leur pain blanc, ils mangeront le pain noir ! En somme, les Français - dans leur très large majorité - ignoraient (ou voulaient ignorer) le terrorisme. Ils le découvrent aujourd'hui !

          Quelle différence entre le terrorisme  des années 50 et celui d'aujourd'hui ? Aucune. C'est l'outil même d'une guerre révolutionnaire: frapper les esprits, semer la terreur en tuant n'importe qui, n'importe , n'importe quand, n'importe comment. Plus l'effet de surprise est grand plus la terreur est importante. Nous sommes bien en guerre, mais ce n'est pas une guerre conventionnelle, avec déclaration, mobilisation, armées, ligne de front. La guerre révolutionnaire c'est une guerre qui s'exerce sur les esprits: " La guerre révolutionnaire, c'est la pourriture de l'esprit " (Lénine, 1916). Et la conquête des esprits se fait d'autant plus facilement que ces esprits sont affaiblis sociologiquement, psychologiquement ; quelques remarques parmi d'autres :
   Naguère le travail artisanal valorisait l'ouvrier, le machinisme devait libérer l'ouvrier (!), c'est l'inverse qui s'est produit, la machine n'est pas au service de l'ouvrier, c'est l'ouvrier qui est service de la machine, condamné à répéter les mêmes gestes il est devenu lui-même une machine, une mécanique, il ne trouve plus de goût dans son travail, ni de satisfaction en dehors de la paye (médiocre) et des congés.
    Le développement spectaculaire des médias devait enrichir l'homme, lui proposer des axes de réflexion, nourrir son intelligence, son esprit critique, c'est, là encore, tout l'inverse qui s'est produit, le téléspectateur est soumis au dictat de l'image, de la pub, il ne pense plus ! On constate combien les phénomènes de mode,  imposés par les médias, téléguident les esprits ! (cf. l'actuel Pokemon Go, à peine lancé, déjà 6 millions de joueurs dans l'hexagone !)
   Les "progrès" sociologiques, tout en étant justifiés, ont par leurs excès favorisé un individualisme forcené. Les "valeurs communautaires" qui soudaient les individus entre eux, comme celles de la famille par exemple, disparaissent. La solitude de l'individu le rend vulnérable. Et cette vulnérabilité est amplifiée par la massification. La ruralité est devenue urbanisation, les villes sont devenues des mégapoles internationales, les Etats se fondent dans la mondialisation. Et la mondialisation affaiblit les consciences.
    L'individu, ainsi vulnérable, est désormais une proie facile pour les terroristes, comme l'oiselet tétanisé devant la gueule béante du serpent.

            Nous sommes donc en guerre, mais contre qui ? Certainement pas contre les Arabes, ni les Kabyles, ni les Berbères, pas davantage contre les Algériens, les Marocains, les Tunisiens ! Nous sommes en guerre contre Daech, traduction arabe pour Etat islamique : des apprentis dictateurs, dont les chefs sont en grande partie issus des officiers de Sadam Hussein, avides de reprendre le pouvoir et d'accaparer les richesses (en particulier pétrolifères), qui accompagnent ce pouvoir. Leur but ? Recréer un Etat Islamique qui recouvre (comme avant son démantèlement en 1918) le Moyen Orient (Irak, Syrie, Jordanie, Liban, Palestine) et d'y imposer la charia, la loi islamique issue du Coran, du moins d'une certaine interprétation du Coran. Ils sont soutenus financièrement, plus ou moins ouvertement, par l'Arabie saoudite et par le Qatar. Telle est leur visée à court terme. A long terme, c'est de combattre la civilisation américano-européenne, (assimilée à l'Enfer) en la noyautant de l'intérieur. Bien que cette menace ne soit pas immédiate, elle ne peut être sous-estimée. Les moyens pour parvenir à leur fin : le djihad (= la guerre sainte) que les islamistes de Daech présentent comme une juste revanche des Croisades ! Et ce djihad s'appuie sur le terrorisme, afin de paralyser les masses ou de les pousser à la démission : une partie des Français, à l'heure actuelle, critique la politique interventionniste du gouvernement, "qu'on fiche la paix aux islamistes de Daech au Moyen Orient et ils nous ficheront la paix en retour", ce qui est une énorme erreur, une méconnaissance totale du problème.

          Ne nous leurrons pas, Daech est parfaitement organisé, non seulement militairement au Moyen Orient, mais aussi en Afrique (Lybie, Sahel). Quand une compagnie ( katiba) est décimée par les bombardements ou les combats, une autre compagnie sort immédiatement de terre ! Car la propagande, qui n'a rien à envier à celle de Goebbels, est parfaitement efficace, informatisée via les réseaux sociaux, soutenue par les vidéos, elle est également répandue par les prêches dans certaines mosquées et autres lieux de prières, qualifiés de radicaux, de salafistes, etc. Le site  #thereligionofpeace.com a recensé - au cours des 30 derniers jours (10 juillet au 10 août 2016) 152 attaques islamiques dans 25 pays, causant la mort de 1 131 personnes et en blessant 1 487.  Ce même site répertorie depuis le 11 septembre 2001: 30 000 attentats ! La Presse française  a largement relaté les attentats de Nice et de St.Etienne du Rouvray, les autres attentats ont eu droit à 3 petites lignes dans les faits divers ou n'ont tout simplement pas été relatés.
          Qui sont ces combattants qui se rallient si facilement à la propagande islamiste ? Alors que je rédigeais ces lignes, un attentat venait d'avoir lieu ... en Suisse ! un pays où personne ne pouvait supposer une attaque islamiste. Certes, les autorités politiques commenceront par nier l'influence de Daech: "c'est un jeune de 27 ans, un déséquilibré", on finira par lui trouver un passé de petite délinquance, ou un drame familial, etc. C'est un leurre, il est évident que la plupart de ces kamikazes sont des déséquilibrés psychiatriques, puisqu'ils savent qu'ils "sauteront" avec leur charge, ou qu'ils seront abattus à leur tour. Leur attitude est une attitude suicidaire et le suicide n'est pas un comportement normal. La plupart d'entre eux, au fil de l'enquête, se révéleront manipulés par Daech ! Et même s'il n'y a pas un lien direct avec le commandement situé au Moyen orient, on ne peut nier l'influence sur un esprit fragile (comment ne pas l'être à 27 ans?) par les vidéos et les discours véhiculés sur les réseaux sociaux, dont les jeunes sont particulièrement friands. Mais tous ces kamikazes ne sont pas des délinquants primaires. Ainsi, dans l'attentat de Paris (13 novembre 2015) , le chef du commando, Salah Addelsam,  s'était auto-désigné comme le dernier agissant et ses complices, dont son propre frère, ont pu croire qu'il se fera "sauter" à son tour ! En réalité, désormais seul, il retira sa ceinture d'explosifs et regagna la Belgique où il pensait pouvoir se fondre dans l'anonymat. Quelles sont donc les pensées de ces manipulateurs ?
          Dans le n° 153 de la revue  Commentaire le professeur italien Alessandro Orsini présente ainsi l'idéologie des Brigades rouges (idéologie basée aussi sur le terrorisme):
    "L'déologie des Brigades rouges produit un "discours" caractéristique qu'on peut résumer ainsi: le monde a été placé dans un abîme  de douleur et de misère (catastrophisme radical) à cause des actions d'une certaine catégorie de gens (identification du mal) qui méritent d'être  examinés (obsession de purification). Avant la fin du monde (attente de l'issue finale) il faut s'isoler pour se protéger de la corruption morale endémique (obsession de pureté) et se réjouir d'être persécuté car le sacrifice de sa vie est une preuve de pureté spirituelle (désir de persécution). La fin est telle qu'elle justifie le recours au meurtre (purification des moyens par la fin)."

     Cette idéologie n'est donc pas vaine, mais elle n'est pas suffisante, elle doit  être entretenue sur les réseaux sociaux, et elle l'est, en particulier par l'image (les vidéos). Elle est contrôlée à distance, et, lorsque le kamikaze semble suffisamment déterminé, il reçoit un concours logistique (argent, armes). Toutefois, Daech n'hésite pas à donner libre cours aux initiatives individuelles, d'où des attentats non prémédités, laissés à l'initiative d'un "illuminé", d'un "fanatique", comme ce chauffeur qui a décapité son chef d'entreprise. Ces fanatiques ne sont pas des intellectuels, ils n'ont probablement jamais lu le Coran, pas plus que de nombreux catholiques n'ont lu la Bible;  ce sont avant tout des hommes d'action, déterminés, imprévisibles et l'imprévu est incontrôlable. C'est un leurre de penser que l'on peut interdire - de fait - un attentat. La seule arme possible est la prévention. Il faut, pour se faire, doter la gendarmerie, la justice d'un arsenal juridique, temporaire peut-être mais réel, efficace. Et ce "fichage" - peu conforme, je le concède, aux Droits de l'Homme et du Citoyen, doit être international, et doit être communiqué instantanément. On se souvient de ces 3 djihadistes qui étaient attendus sur le tarmac d'Orly et qui ont atterri, le plus impunément... à Marseille! 
      Et le renseignement est d'autant brouillé qu'il doit décrypter la pratique de la taqiya  qui est l'art du mensonge : pour éloigner le soupçons, un futur kamikaze va fumer devant témoins, boire de l'alcool au bistrot, etc. La taqiya est reconnue comme une arme légale dans certains versets du Coran. D'autres provocations vont avoir pour but de diviser "l'adversaire", c'est le cas - à l'heure actuelle - du port du burkini. si l'on se réfère aux droits des femmes de disposer de leur corps et de leur habillement, il est évident qu'il est difficile de condamner le burkini. Et pourtant, l'argumentation de Céline Pina semble pertinente et emporte mon adhésion. ( Pina ancienne élue PS, in blog du Point du 17 août)
: " C'est une provocation politique. Le but, tester la résistance de la société française en s'attaquant aux droits des femmes. Le burkini c'est la burka version balnéaire. Les islamistes utilisent l'alibi du culturel pour imposer le cultuel." Et la télévision de nous rapporter la déclaration de deux magrébines, fort belles au demeurant et parlant un excellent français, d'où une crédibilité d'autant plus forte, s'insurgeant contre cette condamnation et jouant les féministes modernes. Il est évident que pour un esprit exercé, cette interview participe de la taqiya. Sur le port du costume "cultuel", je remarque que les prêtres ont depuis longtemps abandonné le port de la soutane (sauf précisément les intégristes catholiques, fidèles à Mgr Lefebvre; les catholiques ont aussi leurs "catholicistes", au demeurant fort peu nombreux.)   Nombreux et nombreuses sont ceux et celles qui sont tombées dans le piège de la taqiya, et n'ont pas eu la clairvoyance de Céline Pina.   

          La solution, nous l'avons énoncée, c'est le principe de laïcité, qui figure dans notre Constitution (je crois que nous sommes le seul pays en Europe à l'avoir inscrite dans la Constitution : 
      article 1er: La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race et de religion. Elles respecte toutes les croyances."   )
       Islamistes et catholicistes veulent imposer leur religion; ces deux attitudes sont contraires  à la loi, comme  celle des laïcistes, qui veulent profiter du dilemme pour éradiquer toutes les religions. Le laïcisme est tout aussi condamnable que les positions extrémistes religieuses, puisque qu'il les entretient !                                                    

                                                                      


                                                                                                

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