Dans un précédent article, nous avons pris la défense de l'enseignement du latin et du grec, en soulignant, (témoignage vécu), l'attrait ludique qu'il présente auprès de jeunes et les bénéfices qu'ils en tirent. Etudier le latin et le grec, c'est pour le jeune élève - à travers les mots - s'engager inconsciemment, dans une réflexion sur la langue.
Alors que tous les feux sont au rouge, que notre Ecole s'enfonce dans la médiocrité, que les étudiants étrangers, attirés naguère par nos Universités, s'en éloignent, que nos propres étudiants préfèrent s'expatrier, que les effectifs de l'Ecole laïque s'appauvrissent au bénéfice de l'Ecole libre, que se développe un système parallèle payant pour les familles fortunées... on nous dit que la réforme actuelle, en particulier celle des collèges, est un facteur « de plus grande égalité des chances », qu'elle est « un gage de réussite scolaire » - il est évident que ces arguments sont fallacieux. Sans tomber dans la critique excessive avancée par certains : demain vos enfants ne sauront plus lire, ni écrire, ni compter, ou l'école de demain, une école de crétins, il y a encore place pour une critique positive, pour une recherche des causes profondes de cet acharnement pseudo-pédagogique à vouloir déstructurer l'Education Nationale.