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La paix des braves....

sige penseur noir et blanc.jpgRetirons-nous du Mali... du Centre-Afrique... de l'Irak... de la Syrie ! Accordons à Daesh la paix des braves ! La paix des braves terroristes... et tout ira mieux !
De Gaulle n'est pas mort  et les leçons du passé sont lettres mortes !
Nous reprenons, ici, le dialogue entre Pythecos, et un ami (Xavier), sincère et honnête, convaincu du bien fondé de  la pensée officielle... la pensée unique !

Xavier – Comment pouvez-vous relier les tragiques événements d'aujourd'hui au conflit qui dans les années 50-60 a eu pour terme l'indépendance de l'Algérie ? J'ai lu votre livre, il me semble que vous ne pouviez pas revenir indemne, psychologiquement, de ce conflit. Votre analyse d'aujourd'hui tient au traumatisme d'hier. Quant à parler d'une guerre de 100 ans !!!

Pythecos – Vous avez probablement, en partie, raison. Tout « soldat » qui « revient de guerre », conserve en lui une somme de traumatismes plus ou moins importants en fonction des circonstances personnelles qu'il a vécues. Mais je puis vous assurer que cet élément passionnel est tout à fait secondaire. L'enfant que j'étais en 1940 a été beaucoup plus impressionné par la « débâcle », par le défilé de ces réfugiés (migrants) qui traversaient la ville, pour la plupart, hagards, au bord de l'épuisement, à la recherche d'un refuge introuvable ; je revois encore aujourd'hui cette femme, une belge, qui tenait dans ses bras son bébé mort, tué par une balle de mitrailleuse, et qui ne voulait pas se séparer de lui. J'ai été beaucoup plus traumatisé par les bombardements des « forteresses volantes », comme on appelait les avions américains qui bombardaient à 3000 m. d'altitude, un objectif imprécis et par les bombes qui s'abattaient régulièrement sur notre quartier ! Non ! J'ai attendu plus de 50 ans pour rédiger mon livre sur l'Algérie qui n'est en rien un récit de prouesses guerrières, mais une réflexion sur les causes et les conséquences de ce conflit.
     Non ! L'expérience algérienne a apporté à l'homme jeune que j'étais, tout juste sorti de l'adolescence, une maturité certaine, a développé en lui un esprit critique et nourri son goût pour l'Histoire. D'ailleurs, un rapport de l'un de mes supérieurs hiérarchiques, et dont j'ai pu incidemment prendre connaissance, reprochait à l'officier que j'étais « une tendance trop prononcée pour la réflexion au détriment de l'action » ! Non ! La relation que j'établis aujourd'hui entre le conflit algérien et Daech n'est pas due à je ne sais quelle pulsion mais à une réflexion sur l'Histoire, et si j'évoque la guerre de 100 ans, c'est une image bien sûr, j'aurais pu évoquer les guerres puniques qui ont ravagé la Méditerranée ! Ce que je reproche aux écrivains d'aujourd'hui c'est de ne traiter que l'événementiel. Prenons un exemple proche de nous, la guerre 14-18 dont on célèbre le centenaire. Qui avance que la guerre n'a pas commencé en 14 et ne s'est pas terminée en 18 ? Ces quatre années d'un conflit, certes sanglant, tragique, ne sont qu'un épiphénomène qui a opposé les deux grandes puissances européennes de l'époque : l'Allemagne et la France. La guerre a commencé en 1870 et s'est terminée en 1945....3/4 de siècle ! Entre temps il y a eu des périodes d'accalmie, les politiciens n'étaient plus les mêmes, les motivations étaient autres, les armes avaient évolué mais le conflit perdurait. Le drame, précisément, c'est la courte vue de nos politiciens pacifistes qui entre les années 18-39 (une vingtaine d'années, c'est très court) ont sous-estimé la montée du nazisme et n'ont pas compris le consensus quasi général du peuple allemand, consensus qui était moins une adhésion à Hitler que le besoin irrémissible de revanche. Disjoindre le drame algérien de l'actuel terrorisme engendré par Daech, c'est retomber dans les analyses à courte-vue et occulter les causes profondes.

X.- Soit. Mais comment expliquez-vous que vous êtes le seul à défendre ce point de vue ? Vous savez pertinemment que le conflit algérien s'inscrit dans un processus mondial de décolonisation qui a suivi la 2nde guerre mondiale ! La guerre d'Algérie est une guerre d'indépendance et n'a rien à voir avec la guerre de religion nourrie par le terrorisme islamiste.

P.- Faux ! Totalement Faux. Vous êtes contaminé par le politiquement correct.
      Premièrement, je ne suis pas le seul à défendre, comme vous dites, cette « thèse ».
Voici ce qu'écrit l'algérien, fils d'un officier de l'ALN !, Yasmina Khadra, dans son livre (La dernière nuit du Raïs) : « Cela m'a renvoyé à ce qu'on a vécu en Algérie (…) C'était empêcher une gangrène de devenir pandémie ». Je ne dis rien d'autre quand j'affirme que l'islamisme radical est un cancer qui ronge les pays arabo-musulmans, un cancer qui répand ses métastases et contamine, de plus en plus, notre civilisation occidentale, au risque de la détruire. Et je pourrais reprendre les mea culpa de certains acteurs de cette guerre d'Algérie, comme Aït Ahmed, Ferrat Abbas, etc. Nombreux étaient, comme moi, ceux qui ont vécu les événements d'Algérie, malheureusement ils sont aujourd'hui octogénaires et beaucoup ne sont plus là pour témoigner.
      Deuxièmement, vous semblez ignorer le poids de la pensée unique, relayée par les médias, amplifiée par de jeunes historiens, eux-mêmes contaminés par le politiquement correct quand ils ne sont pas instrumentalisés par les actuels dirigeants algériens, tue par des politiciens autistes !

X.- Je vous arrête, vous refusez d'employer le mot « guerre», il s'agissait bien pourtant d'une guerre, un terme que l'Etat a fini par reconnaître.

P.- Si l'Etat a fini par reconnaître le mot « guerre », c'est sous la pression des associations d'Anciens Combattants qui voyaient refusés tous les droits qui auraient dû être les leurs. Comme je l'ai maintes fois expliqué, le mot guerre, dans l'esprit commun, renvoie à une guerre de type traditionnel, un conflit entre Etats, avec des armées, un « front » et des lois respectées, celle en particulier de n'engager que des militaires entre eux et d'épargner les civils. Le conflit algérien était une « révolution » de type « coup d'Etat » qui ne s'appuyait pas sur un consensus général, mais sur la volonté de quelques ambitieux. D'où la nécessité pour mettre la population de leur côté, de la terroriser afin de la neutraliser. Si vous employez le mot « guerre » vous devez lui adjoindre les épithètes " révolutionnaire ", " psychologique ", "subversive".
Je reviens à mon troisième argument : le parallélisme entre l'Algérie et le pseudo Etat islamique est flagrant.
    1.- En Algérie, des Français s'attaquaient à d'autre Français, qu'ils soient d'origine espagnole, italienne, maltaise, hexagonale ou maghrébine. Au Moyen-Orient le conflit oppose des musulmans à d'autres musulmans, chiites contre sunnites (pour simplifier, la diversité est plus complexe).
    2.- Le mode opératoire est le même : le terrorisme. S'attaquer à des civils innocents. Faire peur. Et après une série de manifestations du type « Place de la République », la peur devient terreur. La terreur devient panique et, peu à peu, les politiques, les intellectuels, trouvent de bonnes raisons pour céder aux revendications de ces « braves » terroristes !
Le conflit algérien en est une illustration parfaite.
    3.- Mais en réalité, les cibles ne sont qu'apparemment aveugles. En 1954, les cibles choisies furent (entre autres) : un poste de gendarmerie (l'ordre établi), un notable francophone et francophile (= collabo!), et un instituteur considéré comme l'apôtre d'une civilisation diabolique ! A la fin de l'année 1956, la gangrène était significative :
      - 400 écoles incendiées ou pillées, (400 foyers de civilisation supprimés) ;
      - 50 000 poteaux télégraphiques abattus (ce par quoi se diffuse la civilisation) ;
      - 12 millions de ceps de vigne saccagés (le vin, nourriture du diable).
Le 13 septembre dernier, les cibles étaient tout autant sélectionnées : un match de foot international, France-Allemagne et un spectacle musical au Bataclan. Comme le soulignait récemment l'imam de Brest dans une leçon à ses élèves de l'école coranique : « si vous faites du sport, ou si vous jouez d'un instrument de musique, vous irez en enfer. » Mais aussi, par intimidation, dans une rue reconnue comme étant particulièrement multiculturaliste, punir tous ces « envoyés du diable » qui font la fête entre eux, avec insolence, à la terrasse des bistrots.
     Ce terrorisme est aussi vieux que les conflits qui ont déchiré, depuis la nuit des Temps, les communautés humaines, mais il était diffus, considéré comme l'arme des lâches ; il est aujourd'hui institutionnalisé. Il s'attaque à notre civilisation occidentale, évolutive, progressiste, culturelle. Et, précisément, certains ont qualifié, à juste raison, la destruction de Palmyre de « génocide » culturel. Algérie-Daech, même combat.

X.- Soit, j'admets ce parallélisme entre les deux conflits, mais deux conflits peuvent avoir des modes opératoires identiques et des causes totalement différentes ! Le conflit algérien était une « guerre révolutionnaire », comme vous dites, je l'admets, mais elle avait, pour finalité, de libérer l'Algérie du joug colonial.

P.- Mais c'est faux, totalement faux. Vous absorbez, à votre insu peut-être, du moins je l'espère, le politiquement correct : l'explication donnée aux Français pour justifier une erreur politique tragique ! Les « braves » terroristes de 1954 voulaient redonner à l'Etat algérien son indépendance. Mais l'Etat algérien... n'avait jamais existé ! L'Algérie est une création de la France. Avant l'arrivée des Français en 1830, le nom même d'Algérie n'existait pas ! Ce sont les Français qui l'ont appelée ainsi ! C'était alors un vaste territoire où circulaient des tribus nomades, de type familial, indépendantes, se querellant entre elles pour des pâturages ou...pour des femmes, car ces tribus avaient conscience des ravages de l'endogamie. Alger était aux mains de l'Empire ottoman, elle avait pour principale activité d'être un havre de sûreté pour les pirates qui écumaient la Méditerranée et un marché d'esclaves, en particulier de femmes destinées à alimenter les harems turcs ! C'est la France qui a dessiné les frontières actuelles de l'Algérie, l'a départementalisée, a pacifié les tribus en créant (en particulier) un cadastre qui fixait à chaque tribu un territoire, supprimant ainsi les querelles de frontières. En assainissant les terres, la France a diversifié et enrichi l'économie qui était uniquement pastorale. Outre le développement des réseaux routiers, ferroviaires, des installations portuaires, la France a ouvert des dispensaires, des hôpitaux, des écoles. Le résultat a été un recul impressionnant de la mortalité. La population autochtone, estimée tout au plus à 3 millions d'habitants en 1830, est passée rapidement à plus de 10 millions d'habitants. La prétendue « guerre de libération » n'était qu'un coup d'Etat de quelques ambitieux qui, profitant des difficultés d'une France ruinée par la guerre, voulaient s'emparer du pouvoir et des richesses qui l'accompagnent. Eux-mêmes ne cachaient pas que le moment était propice et que s'ils tergiversaient, la France allait se relever et tout coup d'Etat deviendrait impossible.

X.- En admettant que votre analyse soit exacte, la France était engluée dans un conflit sans fin et nous devons à De Gaulle d'avoir mis fin au conflit en accordant « la paix des braves » et en créant un Etat indépendant, grâce aux accords d'Evian.

P.- Mais toutes ces affirmations, encore une fois, sont fausses, douloureusement fausses. Vous ressassez le mythe gaullien. Car De Gaulle est un mythe, ou un symbole, (je vous laisse le choix) comme une certaine historiographie nationaliste, pour conforter le patriotisme, a mythifié Vercingétorix, Charlemagne, Saint-Louis( et non Louis IX), Jeanne d'Arc, Henri IV, Louis XIV et Napoléon ! Tous ces mythes s'écroulent les uns après les autres, au grand dam d'un certain romantisme, le masque gaullien tombera à son tour. Ce n'est pas ici l'heure de faire son procès, mais je veux bien y consacrer une note spécifique. Je me contenterai de soulever quelques points. Le mythe de De Gaulle a été créé pour justifier politiquement ses errements et sa trahison. Ces jours-ci, une firme met en souscription l'édition d'une médaille dorée à l'or fin pour commémorer...le jour anniversaire de la naissance du général ! (Où est l'importance de ce jour anniversaire, sinon d'entretenir ce mythe ? ) La notice présente De Gaulle comme un grand homme (j'apprends au passage qu'il mesurait1,96 m), un homme d'Etat hors du commun, elle souligne l'appel du 18 juin et dans une envolée lyrique (je cite) : « il marche sur Paris, triomphant, à la tête de ses troupes » ! Comment peut-on à ce point bafouer l'Histoire ? Ce sont les Américains qui ont libéré la France, les G.I qui ont payé le plus lourd tribut et il fallut des négociations pénibles, voire ubuesques pour que les Américains laissent passer la colonne Leclerc et que les Français entrent les premiers dans Paris ! De Gaulle n'avait de général que le nom, ce fut un politique, confortablement installé à Londres sous la protection des Anglais, puis à Alger, sous la protection des Américains – Anglais et Américains que par ailleurs il ne cessait de morigéner ! Ceux qui ont organisé la résistance en France, c'est Jean Moulin puis, après le sacrifice de ce dernier, Georges Bidault. (Qui dira pourquoi sur les photos montrant Bidault descendant les Champs-Elysées au côté de de Gaulle, sa silhouette fut effacée des photos officielles?) Quant à l'épopée saharienne et à celle de la 2ème BD, c'est au général Leclerc qu'on la doit.

X.- Le rôle de de Gaulle pendant la guerre est évidemment complexe, j'en conviens, mais puisque vous soulignez l'homme politique prévalant sur le militaire, comment ne pas mettre à son crédit les «  Trente glorieuses » ?

P.- Vous m'entraînez dans une polémique qui est hors sujet. Je répondrai toutefois brièvement : qu'appelle-t-on les 30 glorieuses ? Les 30 années qui ont suivi la fin de la guerre, trente années qui ont connu un développement économique considérable. Pourquoi tout le bénéfice en reviendrait-il à de Gaulle, et à lui seul ? Le général promu Président a gouverné la France de 1958 à 1969, soit 11 ans, à qui attribuez-vous le bénéfice des 19 autres années ? Qui plus est, je ne suis pas économiste, mais certains d'entre eux font remarquer que la France a bénéficié d'une aide financière double de celle accordée à l'Allemagne et que l'économie allemande s'est relevée deux fois plus vite que celle de la France. Il est évident qu'après une guerre, un tissu industriel, détruit, ne pouvait être que florissant, quel que soit le chef d'Etat, encore fallait-il que cette économie ne soit pas freinée par des projets de prestige (le France, par exemple) au détriment du tissu industriel des petites et moyennes entreprises, comme l'a été la politique économique gaullienne. C'est un débat auquel je ne me déroberai pas et que je reprendrai dans un autre papier, si vous insistez.

X.- Votre anti-gaullisme primaire (ou viscéral je vous laisse le choix) ne va pas épargner la Constitution de la 5ème République qui a apporté à la France la stabilité.

P.- Effectivement, encore une contre-vérité ! Ladite Constitution n'a pas apporté la stabilité, mais l'immobilisme ! Cette Constitution me fait penser à un exercice militaire imposé aux jeunes recrues pour acquérir un rythme commun : gauche- droite, gauche-droite, etc, pratiqué sur place, jusqu'au commandement final, fixe, où chacun se fige dans une immobilité parfaite ! La démocratie est tronquée, quel que soit le nombre des candidats, on sait à l'avance que le vainqueur sera le candidat issu - à gauche - du PS, et à droite, ce sera le candidat du parti majoritaire, difficile à nommer, car pour faire croire à une évolution, le parti caméléon de la droite majoritaire change de nom, mais les acteurs sont les mêmes ! Au cours de la législature, la Gauche va détruire ce qu'a fait la Droite, la Droite revenue au pouvoir détruira ce qu'aura fait la Gauche ! C'est encore un autre débat...
     J'aimerais que nous revenions à l'essentiel. Vous affirmez que de Gaulle n'avait pas le choix et qu'il a mis fin à un conflit qui aurait pu perdurer des lustres, et sans le dire vous pensez peut-être au conflit israélo-palestinien. Mais sur ce point vous bafouez , une nouvelle fois, la réalité historique, au profit d'une justification politicienne. De Gaulle s'est fait plébisciter en 58 sur une promesse claire et précise : conserver les départements français d'Algérie. Il suffit de reprendre les nombreux discours de l'époque. Il a aussi fait « la tournée des popotes » (j'y étais), où il a demandé à l'armée d'éradiquer la rébellion. L'armée n'a pas failli à sa tâche. Elle a payé un prix lourd : 24 614 tués, soldats de métier et appelés du contingent confondus, sans compter les disparus (après les pseudos accords d'Evian) et ceux que l'on a pas pu identifier dans les charniers et qui n'ont eu et n'auront jamais de sépulture. C'est à tous ces « frères d'armes » que je pense, qui sont morts...pour rien ! Car l'armée dirigée par des généraux compétents ont éliminé les maquis, les uns après les autres. Les rescapés sont alors descendus dans les villes pour poursuivre leur combat. La bataille d'Alger a été sanglante. Mais dans les villes, également, les rebelles ont été vaincus. Certes, je veux bien admettre que des foyers auraient pu perdurer (récemment, un alpiniste français l'a appris à ses dépens par une décapitation), mais ces foyers auraient très bien pu disparaître sous l'effet de l'essor économique. Ces foyers actuels ne sont pas le résultat de l'Algérie française mais celui de la guerre civile qui a suivi l'indépendance. Qui sait, en France, l'existence de cette guerre civile entretenue par le djihadisme et qui aurait fait plus de 300 000 morts ? Un bilan autrement plus lourd que celui de la rébellion des années 54-62. Malgré tous les mensonges d'Etat, en 1962, l'Algérie était pacifiée. Et c'est alors que de Gaulle, pour des raisons politiciennes d'intérêt personnel (je renvoie à mon livre) a choisi d'accorder l'Indépendance à ces terroristes qu'il a eu l'audace de qualifier de « braves ». Une décision qu'il a fait ratifier par un référendum auquel les Algériens, les premiers concernés, n'ont pas eu accès ! Les terroristes – qui au mépris de toute humanité – n'avaient pas tué mais massacré dans des conditions horribles des femmes, des enfants, des vieillards sans défense. Ces terroristes étaient soudainement devenus des « braves ». « la paix des braves... la paix des braves terroristes » ! Erreur capitale de jugement, car c'était, disait-il pour convaincre l'opinion, afin que « Colombey les-2 églises », ne devienne « Colombey les 2 mosquées ». Les terroristes ont obtenu leur indépendance politique et c'est la conséquence de cette décision désastreuse que nous subissons aujourd'hui, au quotidien. L'indépendance obtenue, le mirage s'est vite dissipé et les maghrébins ont fui en masse la dictature et la misère, et sont venus se réfugier dans l'ex-métropole, terre d'accueil, de « liberté », d' « égalité » et de « fraternité » !

X.- Il est difficile de nier une réalité chaque jour de plus en plus criante. Et je vais même apporter de l'eau à votre moulin. Un quotidien régional révélait hier (24-11-15) qu'il y aurait 40 000 maghrébins vivant en Touraine, principalement dans l'agglomération tourangelle. Cette communauté possède, outre la grande mosquée en construction, 6 mosquées secondaires dont 2 en projet à Amboise auxquels il faut ajouter autant de « lieux de prières » n'ayant pas encore le statut de mosquées. Ces musulmans sont encadrés par 5 (ou 6) imams en exercice, d'origine algérienne, marocaine ou turque, dont un seul maîtrise le français, et, pour cause, c'est un bon catholique tourangeau converti à l'Islam, un François devenu Mohammed ! Il faut ajouter 4 écoles coraniques dont l'une de 200 élèves à Tours-Bouzignac, et 2, de même importance à Joué-lès-Tours.Le préfet aurait reconnu la présence parmi eux de salafistes, tout en minimisant : leur nombre serait...inférieur à la moyenne....

P.- Oui ! Braves tourangeaux, dormez tranquilles, puisque la moyenne est inférieure.... ! Mais le terrorisme n'est pas l' arme du plus grand nombre, je dirais même le contraire, moins les terroristes sont nombreux et plus leur complot court le risque d'être efficace ! Et je vais conclure car je vois, à votre moue, une ultime objection. Cette migration est bien la conséquence de l'indépendance accordée par de Gaulle aux terroristes algériens, mais elle n'est en rien une conséquence de Daech. Les deux conflits n'auraient rien à voir !
     Il me faudrait refaire l'histoire du djihadisme, Cette relation existe aujourd'hui dans tous les hebdomadaires. Je rappellerai seulement que le Q.G du FLN était au Caire, qu'à cette même époque l'Egypte nassérienne a essayé d'implanter un Etat islamique (dénommé RAU = république arabe unie) avec, précisément, la Syrie et en un court temps avec le Yémen. La Libye avait été elle-même sollicitée. Cette tentative a échoué, elle n'a pas perduré plus de trois ans, et la RAU a disparu. C'est à ce moment que de Gaulle a accordé superbement « la paix des braves ». L'échec au Caire devenait victoire à Alger. Le FLN était légitimé, il obtenait un statut international largement soutenu par les Etats-Unis et l'U.R.S.S. Le panarabisme, via le djihadisme était en marche. Je soulignerai seulement par son aberration l'affaire iranienne. L'Iran, sous l'influence du chah Reza Pahlavi, était déjà fortement occidentalisé quand les ayatollah ont décidé de renverser le régime « satanique » (!). Le principal d'entre eux, Khomeiny, était réfugié...en France! Et ce sont les Etatsuniens et les Soviétiques qui, pour des raisons pétrolifères, ont soutenu la « révolution islamique ». Et je me souviens encore de ce couple princier maudit, Reza Pahlavi et Farah Diba,(lui atteint d'un cancer), rejeté de pays en pays car personne ne voulait les recueillir...par peur de représailles islamiques. D'un côté, le pétrole, de l'autre la peur panique ! Et certains intellectuels et politologues revendiquent aujourd'hui le gaullisme ! Retirons-nous de la Syrie, de l'Irak, du Mali, du Centre-Afrique et les Islamistes reconnaissants nous f... la paix ! Ce sont des inconscients, qui n'ont rien compris au problème algérien, et des aveugles qui nient les conséquences pourtant si criantes que nous vivons aujourd'hui. !

X.- Alors vous glissez dans le déclinisme....

P.- Absolument pas, darwinien, je cois à l'évolutionnisme, un évolutionnisme positif. Nous avons su nous unir pour nous débarrasser du fascisme, du nazisme, on saura se débarrasser de l'islamisme , dit radical.

X.- Mais...alors...les solutions ?

P.- Elles ne sont pas si compliquées, pour peu que l'on veuille faire l'effort, mais c'est un autre problème, sur lequel je reviendrai. Quoi qu'il en soit, elles ne peuvent pas être prises dans un climat de panique, ni sans avoir, au préalable, dénoncé le politiquement correct et les analyses faussées qui en découlent.

 

Commentaires

  • enfin ! Pythecos, j'attendais des nouvelles, ces élections, ces guerres...le mal est antérieur et déjà bien en place, qui sera capable d'arrêter ces guerres inutiles, toujours au détriment des plus pauvres! Pendant ce temps voire ces années on ( les meneurs) s'enrichit sur des blablas que le peuple ne peut plus suivre, ni comprendre, on abêtit les Français . Plus de modèle, l'école était le début de la vie, des instituteurs engagés dans leur mission, maintenant, il faut tout réduire, plus de latin , plus de grec...ni de BAC, des nouvelles mesures seraient elles bienfaitrices ? Nous n'avons plus d'identité : on dit race blanche = sanctions! Les Français sont ils des moutons ?
    J'aime beaucoup l'échange de X, je vais relire votre " PAIX DES BRAVES"

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