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Guerre, toujours la guerre......

               L'Histoire ? un éternel recommencement ? A moins que.....

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.... que ce ne soit que la continuation d'un même conflit !

      Hier, c'était en Algérie... en janvier 1957, une centaine d'attentats à Alger, un millier dans tout le pays... l'enfer... et pour les hexagonaux, l'indifférence et pour certains - même - la culpabilisation des victimes ! Quelle différence entre ces deux dates ? Entre le mitraillage d'une terrasse de café à Alger et celui d'une terrasse parisienne ? Le même mode opératoire: terroriser les esprits en frappant des civils pacifiques. La même motivation: s'emparer du pouvoir, de la puissance qu'il génère, des richesses qu'il procure. Le même faux alibi, sur des esprits frustes: Allahou akbar! Nous sommes en guerre, ce n'est pas un nouveau conflit, c'est le même qui perdure. Un cancer qui a envahi le monde arabe, qui déplace son épicentre mais qui envoie des métastases dans l'ensemble du monde occidental considéré comme un foyer de paganisme !
     L'opinion publique a du mal à réaliser ce nouveau concept de guerre. Nous commémorons le centenaire de la guerre 14-18. C'était une vraie guerre. Avec une déclaration de guerre...un ordre de mobilisation générale et tous les hommes valides  montés aux frontières  et cette ligne de front marquait une démarcation entre ceux qui guerroyaient et les autres, à l'arrière, pour lesquels la vie continuait tout juste marquée par des restrictions et trop souvent, hélas, par l'annonce que l'un des leurs, un époux, un père, un fils, ne reviendrait pas. La guerre avait ses règles, c'était une histoire de soldats et nous avons conservé au-delà des images d'horreur cette rencontre entre soldats français et allemands échangeant à Noël une cigarette... avant de regagner leurs tranchées respectives !
     La seconde guerre mondiale (39-45) n'était que la continuation et le point final de la précédente. Ce fut toutefois une guerre dite de mouvement, marquée par une arme nouvelle: l'aviation. Et du haut de leurs 3000 m. d'altitude, les bombardiers ignoraient la distinction entre militaires et civils. Sans être pris pour cible majeure, les civils ont payé un lourd tribut à cette nouvelle guerre... avec en point d'orgue -sans aucun respect de la vie humaine, sans distinction aucune entre coupables et innocents...les inqualifiables Hiroshima et Nagasaki.
     Depuis 1945, le concept de guerre a totalement changé. Ce sont des guerres dites psychologiques à finalité révolutionnaire. Il y eut d'abord la guerre, dite froide, entre les deux blocs qui rêvaient de se partager le monde, le bloc de l'Est, autour de l'URSS, et le bloc de l'ouest, autour des Etats-Unis. La Gauche contre la Droite. Une gauche qui, sur le plan hexagonal, regroupait l'intelligentsia (le mot est emprunté au concept linguistique - il fallait comprendre que ce mot intelligentsia était bien supérieur à celui d'intellectuels...forcément de droite, et même, n'ayons pas peur des mots:vichyste et maurassienne!), une Gauche marquée par des dictatures militaires et, sur l'autre versant, celui de la Droite,  une autre dictature, celle de l'Argent et d'un capitalisme de plus en plus prégnant :le rêve américain ! Le conflit n'éclata pas vraiment et l'URSS vola en éclats, mais - ne nous leurrons pas- le conflit perdure sourdement, il suffirait d'une étincelle.
      Entre ces deux blocs, apparemment englué dans sa pauvreté et son impuissance, mais objet de toutes les convoitises, le Tiers monde. Et parmi ce tiers-mondisme, le monde arabo-musulman, sur lequel pèsent les convoitises soviétique et américaine. Un monde arabo-musulman qui rêve de créer un Etat islamique qui s'étendrait des rives de l'Atlantique à celles du Pacifique (le panarabisme). C'est dans ce climat nébuleux, flou, qu'une poignée d'ambitieux révolutionnaires rêva de "libérer" l'Algérie, d'un joug imaginaire, en s'appuyant sur une arme nouvelle:  le terrorisme. Et les deux blocs ont grandement aidé ces terroristes, les uns en les armant, les autres en les finançant et en  leur donnant une légitimité internationale. Aujourd'hui nous sommes dans une même figuration (financement-armement) même si les protagonistes ont changé de visage.
      L'Algérie aurait dû servir de leçon ! Mais l'histoire du conflit algérien a été falsifiée par un grand nombre d'historiens,  trop jeunes pour avoir vécu cette époque, et, pour la plupart  engagés politiquement. L'histoire de la "décolonisation" de l'Algérie est une immense foutaise. De Gaulle s'est fait élire sur un mensonge historique, l'assurance qu'il conserverait l'Algérie, que c'était "une terre française et pour toujours". Il a voulu une victoire militaire, il l'a eue, au prix d'un lourd tribut: près de 25 000 tués: des militaires de métier mais, pour la plus grande partie, des jeunes appelés du contingent, sans compter les "disparus" et les dizaines de milliers de blessés. La victoire obtenue, animé par une haine tenace des "bougnouls" et des "Pieds-noirs" (selon ses propres expressions), animé par un orgueil incommensurable ( n'allait-il pas être reconnu comme le champion du Tiers-Monde ?) il a accordé aux terroristes vaincus, la paix des braves. Or ces braves d'alors n'étaient que les terroristes de la veille et même du lendemain (cf.les massacres d'Oran). Alors n'ayons pas peur des mots ! "oxymorons" ! Les faux accords d'Evian n'étaient que la paix des braves terroristes ! Cette indépendance gagnée par une poignée d'agitateurs ambitieux va engendrer d'autres ambitions. Conjuguée avec le problème israélo-palestinien, elle est à l'origine du cancer islamiste qui va sauter d'un pays à l'autre, l'Iran, l'Afghanistan, l'Egypte, l'Irak, etc. Un cancer qui envoie ses métastases sur tout l'Occident. "Une gangrène devenue pandémie"(Yasmina Khadra). C'est la même guerre, une guerre qui perdure et se prépare à devenir une nouvelle guerre de Cent ans ! Allons-nous perpétuer les mêmes erreurs ? Allons-nous enfin comprendre que la guerre, c'est la guerre, et qu'elle nécessite un engagement total et non pas des mesurettes qui  font  sourire et encouragent  nos ennemis, devant la panique engendrée, des ennemis qui ne sont aucunement - comme certains voudraient le laisser penser - des braves, mais des terroristes !

Commentaires

  • Pas encore majeure, au début de la guerre d'Algérie, nous étions sur le qui-vive, journaux et TSF nous relataient les évènements du front. Une guerre froide, où beaucoup d'amis, de voisins, de connaissances sont tombés dans des guet apens, la guerre était sournoise et souvent à l'arme blanche. Les conversations ne tournaient qu'autour de ce pays.
    Les années se suivaient mais nous attendions tous la trêve, j'avais rencontré un jeune garçon, , un amoureux, dont son frère plus âgé que lui d'une année, déjà sous les drapeaux, il y restera vingt sept mois, et mon amoureux lui aussi fut appelé en même temps, deux frères à la guerre. On plaignait la famille, il y restera vingt huit mois. Il nous a raconté l'horreur qu'il avait vécu, la peur, il conduisait et transportait les soldats sur les coins stratégiques, des camions sautés sous des grenades ou des bombes, des fellagas surgissaient de partout! La guerre est un bain de sang, une boucherie et nous recommençons avec des attentats en France , des attaques froides où la revendication ne vient qu'après coup...
    XXIème siècle, le monde devient fou au nom d'un Dieu, la religion devrait être bannie de notre vocabulaire, elle entraîne haine , racisme, tueries inutiles!!
    La vie si courte, pourtant, devrait donner la leçon qu'un pouvoir ne peut être dicté, nous sommes tous nés : nus! libres, frères et égaux. Des français qui tuent des français , n'ont plus le droit de porter le signe de notre état...je redemande la peine de mort !!!

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